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Terrorisme

Attaque de Strasbourg: la difficile cavale du tueur

A Strasbourg, le 12 décembre.

A Strasbourg, le 12 décembre. - AFP

Au lendemain de l'attentat perpétré à Strasbourg, qui a fait trois morts et treize blessés, le tireur est toujours activement recherché.

Déjà plus de douze heures de cavale. L'homme qui a ouvert le feu mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg, faisant trois morts et treize blessés, est toujours activement recherché ce mercredi. Selon le maire de Strasbourg Roland Ries, l'homme, un Français fiché S et âgé de 29 ans, s'est "volatilisé" après avoir échangé des tirs avec des policiers. Au total, 420 policiers et 200 gendarmes sont mobilisés pour le retrouver.

Resté à Strasbourg? Parti en Allemagne?

Ce mercredi matin, la localisation du tueur est toujours inconnue. Plusieurs hypothèses sont donc possibles: l'homme peut être sorti du territoire français, en passant par la frontière avec l'Allemagne, qui est toute proche, ou bien il peut aussi être caché dans Strasbourg. 

Pour Dominique Rizet, consultant police-justice de BFMTV, rester à Strasbourg est l'option la plus "sage" pour le tireur. "Sur place, il a tout ce dont il a besoin, il a toute une logistique possible, avec ses amis, tous ceux qu'il connait', explique-t-il, rappelant que dans le cas de la cavale de Redoine Faïd, les recherches du côté des amis n'avaient rien donné dans un premier temps.

"Il peut aussi paniquer, s'en aller, passer la frontière, aller en Allemagne, s'éloigner un peu, mais il ira de toute façon dans un endroit où il sait que quelqu'un peut l'héberger", ajoute Dominique Rizet. 

Des contacts dans le milieu de la prison

Mais pour passer entre les mailles des forces de l'ordre à ses trousses, le tireur doit laisser tomber tous ses moyens de communication.

"Il ne peut plus se déplacer avec son téléphone portable parce qu'on risque de le localiser tout de suite, ça veut dire qu'il est obligé de trouver d'autres moyens de communication, qu'il est sans doute allé voir quelqu'un qui lui a prêté un moyen de communication, ce qui lui permet d'être en lien avec d'autres contacts pendant quelques heures", fait valoir Dominique Rizet. "Il a fréquenté le milieu de la prison, il sait qu'il a des personnes sur qui il peut compter", estime encore notre consultant.

Ce mercredi matin le secrétaire d'État Laurent Nuñez a indiqué qu'il "ne peut être exclu" que le fuyard soit passé en Allemagne, ajoutant qu'un "bouclage des frontières a été assuré", ainsi "qu'un bouclage périmétrique autour de la ville de Strasbourg".

A.S.