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Terrorisme

Antiterrorisme : quand un suspect se confiait sur le web

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Douze personnes sont toujours en garde à vue après le coup de filet contre une cellule islamiste radicale soupçonnée de projets terroristes. Parmi les gardés à vue, Yann Nsaku, 19 ans, espoir du football converti au salafisme.

Il s’appelle Yann Nsaku. Agé de 19 ans, ce jeune homme fait partie des douze personnes placées en garde à vue, lundi, deux jours après l’opération de police contre un groupe islamiste radical, soupçonné de terrorisme.

Dans une vidéo postée sur Internet il y a 9 mois, Yann, alias Idriss, raconte pourquoi il s’est converti à l’islam. Et le jeune homme est loin d’appeler au djihad. "Faisons en sorte d’avoir un bon comportement, d’appliquer les préceptes religieux comme il faut et de refléter une bonne image, la véritable image de l’islam", explique-t-il face à la caméra.

Une foi pacifique, dont le père de Yann Nsaku témoigne en citant les propres mots de son fils : "Moi je suis musulman par rapport à ce qui est écrit dans le Coran. Et le Coran ne dit pas d’aller poser des bombes ou de tuer. Ce n’est que de l’amour", rapporte Philippe Nsaku.

Son attitude change

Pourtant, lorsqu’une blessure ruine ses espoirs de carrière de footballeur, l’obligeant à rentrer en France en mai 2010, Yann inquiète son entourage. Converti à l’islam, il adopte le port de la barbe, de la djellaba.

Mais surtout, son attitude change. A l'époque, se souvient Junior Nsaku, le frère de Yann, "[s]on petit frère, qui a l’habitude de jouer aux jeux vidéos, de sortir voir ses amis, se retrouve à fond sur Internet. Ce n’est pas mauvais, mais c’est trop", remarque-t-il.

>> A voir aussi : le clip de Jérémie Louis-Sydney

C’est apparemment le lien entre Yann Nsaku et Jérémie Louis-Sidney, l’homme dont on a retrouvé l’ADN sur une grenade lancée dans une épicerie casher, qui intéresse aujourd’hui les enquêteurs.

D'autres proches avaient également constaté de récents changements d'attitude. Tout comme le frère de Yann Nsaku, la mère d'une des compagnes de Jérémie Louis-Sidney avait remarqué un changement de comportement chez sa fille. "Elle était fermée, elle ne me parlait pas" a-t-elle ainsi confié.


Grégoire Pelpel et Philippe Salvador