13-Novembre: 3 ans après, de nouvelles victimes se font connaître auprès du fonds d'indemnisation
Depuis trois ans, il s'agit pour le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) de répondre à une série de délicates questions. A combien s'évalue la perte d'un proche, les blessures physiques ou les conséquences psychologiques? Au 1er novembre 2018, 2.625 victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis ont fait l'objet d'une prise en charge d'indemnisation par le fonds. Au total, ce sont 85 millions d'euros qui ont été versés aux victimes des attaques terroristes depuis trois ans, soit 21 millions pour l'année 2018.
Lors d'une conférence organisée ce mardi matin, le fonds de garantie a dressé un bilan de son action depuis les attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés. Pour l'heure, une indemnisation a été versée à 799 familles et proches de victimes décédées, 581 victimes blessées physiquement et 1.245 victimes souffrant de séquelles psychiques. Un chiffre qui pourrait évoluer alors que le nombre de victimes évolue: depuis le début de l'année, 70 nouvelles demandes ont été réalisées.
La moitié des dossiers quasiment clos
Les indemnisations versées depuis 2015 correspondent pour l'essentiel aux premières provisions données aux victimes, le temps que le parcours de soin ou le temps de réparation arrive à son terme. Dans le même temps, le FGTI a annoncé avoir pu proposer à 1.302 victimes dites "consolidées" une offre d'indemnisation définitive. Elle intervient lorsque l'état de santé de ces dernières est considéré comme stabilisé, c'est-à-dire qu'il n'est plus susceptible d'évoluer, de manière positive ou négative. Une décision peut être donc envisagée dans les mois voire les années suivant les attentats.