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Police-Justice

Tapie: "Sarkozy n'a pas cherché à m'aider"

Bernard Tapie écrit sur ses affaires.

Bernard Tapie écrit sur ses affaires. - -

Bernard Tapie publie un livre chez Plon dont "L'Opinion" publie quelques extraits.

Bernard Tapie, actuellement en garde à vue dans le cadre de l'enquête en cours sur la décision du tribunal arbitral qui lui a octroyé 403 millions d'euros d'indemnités en règlement du litige qui l'opposait au Crédit Lyonnais, donne sa version des faits dans un livre à paraître chez Plon et dont L'Opinion (article payant) publie des extraits.

> Sur cette décision justement, il écrit: "Bien loin d'avoir coûté de l'argent aux contribuables français, je leur en ai rapporté. Beaucoup", indique-t-il, estimant avoir "fait gagner au total 5 milliards de francs, soit près de 800 millions d'euros" au Crédit Lyonnais. Il s'exprime également sur le préjudice moral, au titre duquel il a touché 45 millions d'euros, une somme "énorme et injustifiée", rappelant néanmois que lui et son épouse ont subi "un préjudice bien réel", "d'humiliations en vexations, de propagande en mensonges éhontés".

> Sur Christine Lagarde, placée sous le statut de témoin assisté dans cette affaire, Bernard Tapie réaffirme qu'elle est "soupçonnée à tort de (l')avoir favorisé". Il ajoute: "en essayant d'atteindre l'ancienne ministre devenue directrice générale du FMI pour les raisons que l'on connaît, c'était Nicolas Sarkozy qu'il s'agissait de toucher."

> Concernant l'ancien chef de l'Etat, l'homme d'affaires affirme "il n'a pas cherché à (l')aider". Il poursuit: Nicolas Sarkozy "n'a pas provoqué l'arbitrage. Il n'a pas donné d'instructions en sa faveur à quiconque. Mais il ne s'est pas opposé à la procédure permettant de sortir d'un litige qui datait de... 1995. C'est tout."

> Sur la question de Marseille et des municipales qui se profilent. "Je n'ai pas, pour l'heure, de projet politique à Marseille", rappelant la "farouche hostilité" de son épouse " tout nouvel engagement politique" de sa part. Il ajoute néanmoins "je m'engage, si je venais à en nourrir un, à céder mes intérêts dans la presse méridionale".

V.D.