BFMTV
Police-Justice

Suspect du meurtre de Maxime Vacant libéré: pour le frère de la victime, "l'incompréhension règne"

Romain Vacant a expliqué vendredi sur BFMTV "ne pas avoir cru pendant un certain moment" à la remise en liberté du suspect du meurtre de son frère, tué d'une quarantaine de coups de couteau en 2022.

Romain Vacant a encore du mal à digérer l'information. "L'incompréhension règne complètement", a-t-il réagi ce vendredi 1er décembre sur BFMTV après la remise en liberté du jeune homme soupçonné du meurtre du frère de Romain.

Maxime Vacant a été tué le 8 octobre 2022 de 43 coups de couteau à Maizières-lès-Metz (Moselle). Le suspect, âgé de 17 ans au moment des faits, avait rapidement été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire.

Le juge des libertés et de la détention a cependant estimé il y a quelques jours que cette privation de liberté n'était plus justifiée, notamment parce que tous les actes d'enquête, comme les interrogatoires ou les relevés, ont été effectués et que les risques de destruction de preuves, de pression sur les témoins ou de concertation entre les protagonistes du dossier étaient nuls.

"L'impression d'être dans un cauchemar"

Des arguments qui n'empêchent pas la famille de Maxime Vacant de se sentir désemparée. En tant que partie civile, elle n'a "absolument pas" les moyens de contester cette remise en liberté, a précisé son avocat, Me Alexandre Bernard.

Lorsqu'il a appris que le suspect du meurtre de Maxime serait libéré, Romain a eu "l'impression d'être dans un cauchemar". "Je ne l'ai pas cru pendant un certain moment, comme lorsque l'on m'a annoncé le décès de mon petit frère", a-t-il raconté. "J'ai eu besoin d'un certain temps pour me faire à l'idée que c'était la réalité des choses."

"On a quand même retiré la vie de mon petit frère", a expliqué Romain Vacant. "C'est très compliqué à accepter, surtout quand on voit le déroulement de la justice face aux actes qui (se sont) produits ce jour-là."

Romain Vacant ne s'attend pas non plus à comprendre davantage les circonstances du meurtre de son frère lors du procès aux assises, dont la date n'a pas encore été fixée. "En gros, c'est la parole d'un vivant contre la parole d'un mort", a-t-il résumé. "Quoi qu'il dise, personne ne pourra aller à l'encontre de ce qu'il dit malheureusement. Ce n'est pas mon frère qui sortira d'où il est à l'heure actuelle et qui pourra contredire cette version."

Vincent Gautier