BFMTV
Police-Justice

Suicide d'un cadre en détention provisoire à la prison de Toulouse-Seysses

La maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, en août 2007.

La maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, en août 2007. - Lionel Bonaventure - AFP

Un cadre de 47 ans placé en détention provisoire après une plainte pour viol s'est suicidé par pendaison dimanche dernier à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, a-t-on appris ce samedi auprès de son avocat, "résolu" à engager une action. Ce célibataire, qui occupait un poste à responsabilités dans une entreprise de l'agglomération toulousaine, avait fait l'objet d'une plainte d'une de ses collègues, a rapporté Me Laurent Boguet, confirmant une information de la Dépêche du Midi.

Le 8 avril, le quadragénaire avait été mis en examen pour "viol" et placé sous mandat de dépôt sur réquisition du parquet de Toulouse, motivé par une précédente procédure pour "attouchements" à Paris. L'avocat considère "excessive" la caractérisation de viol, alors que le mis en cause niait toute pénétration que, selon lui, rien ne prouve, à la vue d'une vidéo dans un bar bondé en plein centre de Toulouse, à proximité de deux vigiles.

Mais il juge surtout "insupportable" qu'on puisse incarcérer "sans la moindre ronde, ni dispositif élémentaire" de surveillance, un homme "fragile", qui avait "toutes les garanties de représentation" et pour lequel la prison signifiait une "mécanique infernale" de déchéance professionnelle et sociale. "Résolu à obtenir des explications", Me Boguet a prévu d'engager une action pour l'ouverture d'une enquête et "s'il le faut, remonter jusqu'à la cour de justice européenne des droits de l'homme où la France sera une fois de plus condamnée pour la gestion de ses prisons", a-t-il dit.