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Police-Justice

Strasbourg: les 7 jihadistes présumés mis en examen

Les policiers du GIPN ont interpellé des individus soupçonnés d'avoir fait le jihad. (illustration)

Les policiers du GIPN ont interpellé des individus soupçonnés d'avoir fait le jihad. (illustration) - -

Les sept personnes arrêtées mardi à Strasbourg et soupçonnées de s'être rendues en Syrie pour y mener le jihad ont été mises en examen et écrouées. Elles ont été placées en détention provisoire.

Les sept jihadistes présumés interpellés mardi soir à Strasbourg ont été mis en examen vendredi, a annoncé samedi une source judiciaire.

Placés mardi en garde à vue, les sept suspects ont été présentés vendredi après-midi à une juge d'instruction parisienne qui les a mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Un magistrat spécialisé a décidé de leur placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet

Ce coup de filet a été réalisé mardi à l'aube dans une cité HLM du quartier populaire strasbourgeois de la Meinau dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris.

Partis "en vacances" en Syrie

Âgés de 23 à 25 ans, selon une source judiciaire, les suspects font partie d'un groupe d'une dizaine de personnes de la Meinau parties en Syrie en décembre 2013, dont deux jeunes frères qui sont morts sur place, ce qui avait déclenché en début d'année une mobilisation contre "l'endoctrinement jihadiste" dans ce quartier du sud de Strasbourg.

Les jeunes arrêtés se seraient rendus en Syrie prétextant "des vacances" et sont rentrés fin mars. Ils sont "susceptibles d'avoir rejoint un camp d'entraînement", a-t-on précisé de source policière, et se sont "beaucoup manifestés" sur internet via des réseaux sociaux où ils auraient pris attache avec une filière d'embrigadement. Cinq des suspects ont un casier judiciaire vierge. Les deux autres ont par le passé été condamnés pour des délits routiers ou des faits de vol.

Selon une source proche du dossier, l'information judiciaire vise aussi un certain Mourad Fares, 29 ans, originaire de Haute-Savoie et considéré par les services français comme un important "facilitateur". Il recrute des Français via les réseaux sociaux et se trouve toujours en Syrie. Il est apparu dans plusieurs autres dossiers, outre celui du groupe strasbourgeois, comme celui des deux mineurs toulousains revenus après un court voyage dans la zone frontalière syro-turque.

D. N. avec Sarah-Lou Cohen et AFP