Stains : mort d’une fillette dans un lieu de culte évangélique

Une fillette de 6 ans est morte et plusieurs personnes ont été blessées, dont 2 gravement, dans l'effondrement du plancher d'une salle où s'étaient réunis des protestants évangéliques à Stains en Seine-Saint-Denis dimanche. Les gardes à vue de deux personnes sont prolongées ce lundi.

La célébration de la fête de Pâques a viré au cauchemar dimanche à Stains (Seine-Saint-Denis). Une fillette de 6 ans est décédée après l’effondrement du plancher de la salle dans laquelle s’étaient réunis entre 100 et 150 personnes. 28 ont été légèrement blessées, et une autre petite fille de 2 ans et une femme de 42 ans sont toujours entre la vie et la mort.

Une poutre à l'origine de l'effondrement du plancher

Les gardes à vue du propriétaire du pavillon ainsi que d’un des pasteurs de l’église vont être prolongées, a annoncé ce lundi la procureure de la République de Bobigny, qui a expliqué sur RMC : « Des perquisitions sont toujours en cours dans la région parisienne, et il apparaît nécessaire de recueillir des éléments techniques supplémentaires concernant la construction et l’exploitation de ces locaux, et d’entendre les 2 personnes en garde à vue sur les éléments recueillis.» La procureure a précisé que le plancher du lieu de culte s'est effondré « suite à la rupture d'une poutre maîtresse. Le plancher, constitué de plaques agglomérées, n’a pas supporté la charge occasionnée par l’évènement.»
Une information judiciaire sera ouverte après une enquête en flagrant délit pour « homicide involontaire et blessures involontaires aggravés par la violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence imposée par la loi ou le règlement ».

Un lieu de culte clandestin ?

Les membres de la communauté évangélique « La nouvelle Jérusalem combattant pour le Christ » étaient venus célébrer la résurrection de Jésus en ce dimanche de Pâques. Ce type d'église protestante indépendante est en pleine expansion en France.
Depuis 4 ans, les fidèles de cette communauté, en grande majorité des Haïtiens, se rassemblaient au 1er étage de ce pavillon coincé entre des rails de chemins de fer et une zone industrielle. Et selon BFMTV, ce local serait un lieu de culte clandestin ; il n'aurait jamais reçu d'autorisation de la part de la Commission de sécurité. De plus, des travaux y auraient été réalisés sans autorisation de la ville, selon le maire de Stains, qui précise avoir alerté le parquet de Bobigny à ce sujet.

« Le bâtiment est en très bon état »

Christian Lambert est le préfet de Seine-Saint-Denis. Selon ses déclarations : « le bâtiment est en très bon état. Je sais que c’est un bâtiment qui est visité en Commission de sécurité tous les ans et qui peut recevoir jusqu’à 150 personnes. C’est à l’enquête de déterminer s’il y a eu surcharge, s’il y a eu trop de mouvements. L’enquête va s’appuyer sur les déclarations du propriétaire, sur celles de l’organisateur de cette célébration et surtout une partie technique avec le laboratoire de la préfecture de police et les techniciens de la préfecture de police ».

La Rédaction