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Police-Justice

Soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon: Marc Ladreit de Lacharrière condamné à huit mois avec sursis

Marc Ladreit de Lacharrière lors d'un discours à la Fondation Jacques Chirac, le 21 novembre 2014

Marc Ladreit de Lacharrière lors d'un discours à la Fondation Jacques Chirac, le 21 novembre 2014 - PATRICK KOVARIK / POOL / AFP

L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été condamné ce mardi à Paris pour abus de biens sociaux, pour avoir accordé un emploi de complaisance à la femme de François Fillon.

Près de deux ans après les révélations sur les soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière vient d'être condamné ce mardi à huit mois de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux, liée à la rémunération excessive puis fictive reçue par l'épouse de l'ancien premier ministre à la Revue des deux mondes.

Lors d'une courte audience publique, le président du tribunal de grande instance a homologué cette peine proposée par le Parquet national financier (PNF) et acceptée par l'homme d'affaires dans le cadre d'une procédure de "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC).

Mis en examen en mai 2017

Au coeur de l'affaire qui avait fait tomber François Fillon, candidat de la droite parti favori dans la course à l'Elysée en 2017, les soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope et de ses enfants quand ils étaient ses assistants parlementaires.

Mais les investigations, achevées depuis mi-octobre, portaient aussi sur les salaires - 3.500 euros net par mois - touchés de mai 2012 à décembre 2013 par son épouse pour un emploi à la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière, patron de la société Fimalac.

Penelope Fillon, soupçonnée d'y avoir bénéficié d'un emploi de complaisance, n'avait publié sur cette période que deux notes de lecture, assurant par ailleurs avoir assumé un rôle de conseiller auprès de Marc Ladreit de Lacharrière.

L'homme d'affaires, qui avait été mis en examen le 12 mai 2017 pour abus de biens sociaux, a reconnu avoir rémunéré "de manière excessive" Penelope Fillon en 2012, puis pour des prestations "fictives" en 2013, pour un total de 135.000 euros environ.

Me.R. avec AFP