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Police-Justice

Sorti de prison, Michel Neyret veut "reprendre vie"

Libéré le 23 mai après presque huit mois de détention provisoire, l'ancien n°2 de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret, a déclaré jeudi dans sa première interview d'homme libre qu'il voulait "reprendre vie". /Photo d'archives/REUTERS/Cyril Villemain

Libéré le 23 mai après presque huit mois de détention provisoire, l'ancien n°2 de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret, a déclaré jeudi dans sa première interview d'homme libre qu'il voulait "reprendre vie". /Photo d'archives/REUTERS/Cyril Villemain - -

PARIS (Reuters) - L'ancien n°2 de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret, libéré le 23 mai après presque huit mois de détention provisoire, a...

PARIS (Reuters) - L'ancien n°2 de la police judiciaire de Lyon Michel Neyret, libéré le 23 mai après presque huit mois de détention provisoire, a déclaré dans sa première interview d'homme libre qu'il voulait "reprendre vie".

Il reste poursuivi pour "corruption, trafic d'influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants" notamment, et encourrait jusqu'à dix ans de prison s'il était renvoyé devant un tribunal.

"Depuis huit jours, je suis en liberté, placé sous contrôle judiciaire et je suis très heureux d'avoir retrouvé mon extérieur. Ce séjour en prison bien entendu, a été très difficile comme pour beaucoup. Mais désormais, j'apprends à reprendre vie", déclare-t-il à France Info.

Il remercie sa famille de l'avoir soutenu et assure avoir reçu plus de 1.500 lettres, ce qui a été "un véritable réconfort", dit-il. Il n'a pas le droit, pour le reste, de s'exprimer publiquement sur son dossier.

L'affaire a provoqué un choc dans la police dont Michel Neyret était, avant son arrestation, une figure. Il exerçait depuis deux décennies à Lyon.

Le dossier, une des procédures judiciaires les plus graves ayant jamais visé la police française, a été totalement validé procéduralement par la cour d'appel de Paris.

Selon ses avocats, le commissaire Neyret admet certains faits qui lui sont reprochés, comme l'utilisation de drogue pour rémunérer des indicateurs et ce qu'il appelle un "péché d'amitié" avec certaines personnes. Mais il explique qu'il a agi dans le cadre de son métier de policier.

L'accusation lui impute des faits d'enrichissement personnel et de commerce de drogue qui vont selon elle au-delà de ces pratiques. Il est question de cadeaux de la part de truands et du financement de séjours de loisirs luxueux.

Thierry Lévêque, édité par Henri-Pierre André