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Police-Justice

Somme: un maire prend un arrêté afin de réduire les aboiements de chiens

Le maire assure qu'il ne s'agit pas d'un arrêté "anti-chiens".

Le maire assure qu'il ne s'agit pas d'un arrêté "anti-chiens". - Pixabay

Plusieurs voisins se sont plaints des japements incessants de plusieurs canidés dans ce village d'un peu plus de 800 personnes.

Le maire assure qu'il ne s'agit pas d'un arrêté "anti-chiens." Depuis maintenant quelques semaines, une mesure visant à réduire les aboiements de canidés a été prise par l'édile de la commune de Bouvaincourt-sur-Bresle, située à quelques kilomètres du Tréport, dans le département de la Somme.

Comme l'explique France Bleu Picardie, cette décision a été prise après que plusieurs habitants de deux lotissements bouvaincourtois se sont plaints des aboiements des chiens de leurs voisins. Face à cette situation, les plaignants ont contacté le maire Yves Mainnemarre, qui a dû se résoudre à prendre cette décision début septembre, prenant ainsi exemple sur une commune de l'Oise.

"Quand vous avez une maison jumelée et que le chien de votre voisin aboie jour et nuit, ce n'est pas marrant. Je ne suis évidemment pas contre les chiens, j'ai moi-même des vaches: c'est normal que les animaux fassent du bruit. Mais nous avons pris cet arrêté pour résoudre deux cas problématiques", explique-t-il au média national.

Un mesure qui divise

Et la décision semble bel et bien dissuasive. Avec une amende de 68 euros à destination des propriétaires de chiens trop bruyants, une somme qui peut monter à 180 euros si le premier montant n'est pas payé au bout de 45 jours, les plaintes des riverains ont drastiquement baissé.

Cependant, la mesure divise. "J’ai des voisins qui ont un chien, mais il ne m’est jamais venu à l’idée de dire qu’il m’énervait à cause de ses aboiements: c’est normal, ce sont les bruits de la campagne", explique un habitant, toujours auprès de France Bleu.  

"Les habitants n'ont pas à s'inquiéter: leurs chiens peuvent encore aboyer quand le voisin passe sur le trottoir d'en face: il n'y a pas de souci là-dessus! Mais il faut que ce soit dans la limite du raisonnable et à des heures raisonnables", tempère l'édile.

Le coq Maurice et les cloches

L'histoire n'est pas sans rappeler celle du coq Maurice, dont les propriétaires avaient été traînés au tribunal en raison des chants incessants du gallinacé, insupportables pour une voisine. Finalement, l'animal et sa propriétaire avaient été relaxés.

Une situation qui ne pourrait d'ailleurs plus arriver aujourd'hui. En janvier de cette année, une loi votée par le Sénat a défini et protégé "le patrimoine sensoriel" des campagnes, et parmi eux, le bruit des animaux mais aussi des cloches des églises.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV