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Police-Justice

Six surveillants blessés lors d'une bagarre à la prison de Fleury-Mérogis

Couloir de prison

Couloir de prison - Eric Feferberg - AFP

Six surveillants de la prison de Fleury-Mérogis ont été agressés et blessés par des détenus mineurs en tentant de séparer deux individus en train de se battre. Ils ont alors été pris à partie par d'autres jeunes prisonniers. Deux des surveillants se retrouvent plâtrés. Excédés, les surveillants du centre pénitentiaire vont manifester vendredi à midi.

Ce jeudi, à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), des surveillants ont été blessés alors qu'ils intervenaient dans le quartier des mineurs, et plus précisément dans la cour de promenade, pour séparer deux jeunes détenus qui en étaient aux mains. 

Un rassemblement est prévu vendredi

Au moment de mettre fin à l'altercation, survenue à la mi-journée, les six agents ont été pris à partie par huit mineurs. A l'issue de cette agression violente, les six surveillants ont été transportés aux urgences et deux d'entre eux ont été plâtrés, l'un pour un bras cassé, l'autre ayant eu sa jambe fracturée. 

Cet événement soulève la colère des surveillants du centre pénitentiaire. Ceux-ci sont excédés, dénonçant le manque de personnel. A l'appel de l'intersyndicale, ils se rassembleront ce vendredi sur les coups de midi devant les murs de ce qui est la plus grande prison d'Europe.

Un contexte très tendu

Le contexte est particulièrement tendu actuellement au sein de cette corporation. Ces derniers jours, certains syndicats ont manifesté devant les établissements de Fresnes (Val-de-Marne) et de Bois d'Arcy (Yvelines), pour protester contre l'agression de deux de leurs collègues devant chez eux ou sur le chemin du travail.

La prison de Fleury-Mérogis, où plus de 4.200 personnes sont incarcérées, est actuellement remplie à 180% de sa capacité, selon les syndicats. Face à cette surpopulation, le personnel est lui en sous-effectif chronique: il manque "110 surveillants, 15 premiers surveillants et 14 personnels de commandement", selon Olivier Legentil, du syndicat Ufap-Unsa Justice.

R.V. avec le service police-justice de BFMTV