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Police-Justice

Servier aurait été informé des dangers du Mediator dès 1995

Les laboratoires Servier savaient "depuis au moins le début des années 1990" que le Mediator était nocif, ce qui ne les a empêché de commercialiser le médicament, selon Le Monde daté de vendredi. Le quotidien cite un rapport de la filiale britannique de S

Les laboratoires Servier savaient "depuis au moins le début des années 1990" que le Mediator était nocif, ce qui ne les a empêché de commercialiser le médicament, selon Le Monde daté de vendredi. Le quotidien cite un rapport de la filiale britannique de S - -

PARIS (Reuters) - Les laboratoires Servier savaient "depuis au moins le début des années 1990" que le Mediator était nocif, ce qui ne les a empêché...

PARIS (Reuters) - Les laboratoires Servier savaient "depuis au moins le début des années 1990" que le Mediator était nocif, ce qui ne les a empêché de commercialiser le médicament, écrit Le Monde dans son édition datée de vendredi.

Le quotidien cite un rapport de la filiale britannique de Servier qui établissait en 1993 que "une fois absorbé par l'organisme, le Mediator donnait un composé, la norfenfluramine, dont il a été établi en 1995 qu'il était dangereux".

Après avoir enquêté sur cet antidiabétique soupçonné d'avoir provoqué la mort de 500 à 2.000 personnes en France, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait conclu que le Mediator aurait dû être retiré du marché "dès 1999".

Le médicament, dont l'efficacité thérapeutique a été contestée par certains spécialistes dès les années 1990, a été retiré en 2009, bien plus tard que dans d'autres pays européens ou aux Etats-Unis.

Il a été prescrit à au moins cinq millions de personnes en France entre 1976 et 2009.

Selon plusieurs études, le Mediator est à l'origine directe de maladies cardiaques graves, les valvulopathies, un lien contesté par Servier.

Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse