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Série d'explosions en Corse: le parquet national antiterroriste se saisit des faits

Une vingtaine de résidences ont été la cible d'explosions dans la nuit de dimanche à lundi en Corse. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué ces actions.

Le parquet national antiterroriste a annoncé ce lundi avoir ouvert une enquête sur 22 explosions revendiquées par le Front de libération nationale corse (FLNC) qui ont visé notamment des résidences secondaires en Corse dans la nuit de dimanche à lundi.

L'enquête, qui concerne ces 22 faits et la revendication par le FLNC, a été ouverte notamment pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'une destruction par substances explosives ou incendiaires susceptible d'entraîner la mort et d'un acte de terrorisme", "destruction par moyen dangereux pour les personnes en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste" ainsi que pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", a détaillé le Pnat.

"Nuit bleue"

Dix jours après la visite d'Emmanuel Macron qui a proposé à l'île une "autonomie dans la République", une nouvelle "nuit bleue" a touché la Corse, avec une vingtaine d'habitations touchées par des explosions. Aucun blessé grave n'a à ce stade été recensé par les autorités.

En Corse-du-Sud, une "dizaine d'attentats" ont été recensés par le parquet d'Ajaccio, touchant des résidences secondaires et un ancien centre des impôts désaffecté à Ajaccio, dont "certains ont été revendiqués par le FLNC", a indiqué le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, dans un communiqué.

Des "dispositifs artisanaux"

Le procureur a également communiqué sur les modes opératoires utilisés. "Sous réserve d'analyses plus approfondies, les dégradations par incendie et explosions auraient été commises par l'utilisation de différents procédés: de l'explosif, des bonbonnes de gaz et du nitrate, parfois ces différents procédés étant associés", ajoute-t-il.

En Haute-Corse, une douzaine de faits ont été recensés, touchant des maisons en construction, une résidence secondaire et un lotissement partiellement occupé. "Cela ressemble à ce qu'on a pu voir ces derniers mois. (...) Il y a notamment un dispositif avec un extincteur modifié, qui n'a pas explosé. La plupart des explosions sont dues à des bouteilles de gaz, mais les choses restent à déterminer. Ce sont des dispositifs artisanaux.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV