BFMTV
Police-Justice

Séquestration à La Poste: Besancenot relaxé

Olivier Besancenot et les postiers mis en cause à leur arrivée au tribunal de Nanterre, lors de leur premier procès en 2011.

Olivier Besancenot et les postiers mis en cause à leur arrivée au tribunal de Nanterre, lors de leur premier procès en 2011. - -

Accusés d'avoir séquestré des cadres de La Poste à Nanterre en mai 2010, douze postiers dont Olivier Besancenot ont été relaxés en appel jeudi. Trois autres ont vu leur condamnation confirmée.

La cour d'appel de Versailles a relaxé jeudi douze postiers dont Olivier Besancenot et confirmé les peines de trois autres salariés, pour des faits de séquestration de cadres de La Poste lors d'une occupation musclée des locaux du groupe à Nanterre en mai 2010.

En septembre 2011, onze des quinze prévenus, dont l'ex-leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), avaient été condamnés à 1.500 euros d'amende avec sursis et à verser solidairement 500 euros de dommages et intérêts à chacune des parties civiles.

Mais jeudi, la cour d'appel a retenu "des preuves indiscutables de la séquestration" contre seulement trois salariés, dont le meneur de l'action Gaël Quirante.

Séquestrés plus de deux heures

Treize employés de La Poste, majoritairement des cadres de la direction des ressources humaines, avaient accusé les postiers de les avoir séquestrés pendant plus de deux heures lors du conflit contre le projet "Facteurs d'avenir", qui prévoyait une restructuration de la distribution du courrier.

"Comment des gens peuvent-ils faire du syndicalisme tout en maltraitant leurs collègues?", s'est insurgé jeudi l'avocat des parties civiles, Me Bernard Dartevelle, peu avant le délibéré.

"Les salariés sortent renforcés dans leur combat contre la répression et les mauvais coups de la boîte La Poste", a pour sa part réagi Olivier Besancenot, prenant le micro devant des militants à l'issue de l'audience.