BFMTV
Police-Justice

Seine-Saint-Denis: un automobiliste tué par un policier lors d'un contrôle

Neuf policiers sont jugés par le tribunal judiciaire de Nancy pour harcèlement moral et injures racistes envers quatre de leurs collègues sur qui ils exerçaient des pressions psychologiques "pour qu'ils partent d'eux-mêmes" du service, entre 2015 et 2018

Neuf policiers sont jugés par le tribunal judiciaire de Nancy pour harcèlement moral et injures racistes envers quatre de leurs collègues sur qui ils exerçaient des pressions psychologiques "pour qu'ils partent d'eux-mêmes" du service, entre 2015 et 2018 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l'enquête.

Les circonstances restent à déterminer. Ce samedi, un trentenaire qui conduisait une camionnette volée est mort après avoir été touché par le tir d'un policier qui tentait de l'interpeller à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, apprend-on auprès du parquet de Bobigny.

Transporté à l'hôpital dans un état critique à la mi-journée, la victime née en 1988 est décédée à la suite de ses blessures, a indiqué cette même source. Les faits se sont déroulés à la jonction de deux villes voisines du département, Aulnay-sous-Bois et Sevran.

L'IGPN saisie

Avertis vers 12h30 du vol d'une camionnette, un équipage de la brigade anti-criminalité (BAC) repère rapidement le véhicule et cherche à le contrôler à un feu rouge, a retracé le parquet.

Pour des raisons qui demeurent floues à ce stade, l'un des fonctionnaires a utilisé son arme de service une fois, "d'une balle qui a touché le conducteur" du véhicule dérobé, a détaillé cette source.

L'automobiliste a malgré tout continué son trajet sur "quelques centaines de mètres", avant de terminer sa course en percutant des voitures en stationnement, dans une allée du quartier des Beaudottes, à Sevran, a-t-elle poursuivi.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l'enquête. Le policier, hospitalisé en état de choc, n'a pas pu être entendu samedi. Les auditions de ses collègues étaient en cours.

Tensions après le drame

Des tensions ont eu lieu à Sevran à la suite du drame. Des forces de l'ordre ont été envoyées en renfort et resteront mobilisés pour la nuit, selon une source policière.

"Le Préfet m'a assuré que tout sera fait pour déterminer les circonstances exactes de ce drame" qui a touché un Sevranais "père de famille" et plongé les habitants de son quartier "sous le choc", a déclaré dans un communiqué Stéphane Blanchet, le maire de Sevran.

"Dans l'attente et pour la sécurité de tous, il est essentiel que nous gardions notre calme", a-t-il exhorté.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV