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Police-Justice

Sécher clame son innocence à la fin de son procès en révision

Loïc Sécher à l'ouverture de procès en révision à la cour d'assises de Paris, lundi. Cet ouvrier agricole de 51 ans a clamé une dernière fois son innocence vendredi à la fin de ce procès, qui est le septième seulement de ce type dans l'histoire du pays. /

Loïc Sécher à l'ouverture de procès en révision à la cour d'assises de Paris, lundi. Cet ouvrier agricole de 51 ans a clamé une dernière fois son innocence vendredi à la fin de ce procès, qui est le septième seulement de ce type dans l'histoire du pays. / - -

PARIS (Reuters) - Loïc Sécher, un ouvrier agricole de 51 ans, a clamé une dernière fois son innocence vendredi à la fin de procès en révision à la...

PARIS (Reuters) - Loïc Sécher, un ouvrier agricole de 51 ans, a clamé une dernière fois son innocence vendredi à la fin de procès en révision à la cour d'assises de Paris, qui est le septième seulement de ce type dans l'histoire du pays.

Condamné en appel à 16 ans de réclusion en 2004 pour viols sur mineure, Loïc Sécher a purgé plus de sept ans de détention mais a été libéré en avril 2010 après la décision de la Cour de cassation de réviser ce procès.

"Je vous renouvelle mon cri d'innocence et je crie depuis le 27 novembre 2000", a-t-il dit. La cour s'est retirée pour délibérer et devrait rendre sa décision ce vendredi.

L'avocat général a requis jeudi l'acquittement, reconnaissant l'erreur judiciaire.

L'affaire reposait sur les accusations d'une adolescente perturbée psychologiquement, qui s'est rétractée en 2007, et qui a répété à l'audience de Paris qu'elle avait menti.

Loïc Sécher, mis en cause et écroué une première fois en 2000, a été condamné en première instance comme en appel en 2003 et 2004 pour viols et agressions sexuelles sur mineure.

La personne se disant victime, adolescente au moment des faits, avait répété d'abord ses accusations devant les gendarmes, le juge d'instruction et les deux cours d'assises. Une expertise psychiatrique la jugeant "crédible" était venue appuyer l'accusation.

Ce type d'expertises a été entretemps interdit du fait du scandale de l'affaire de pédophilie d'Outreau où de fausses accusations jugées aussi crédibles par les experts avaient envoyé en prison 14 personnes finalement innocentées.

A partir de 2007, l'accusatrice de Loïc Sécher a dit à son entourage qu'elle avait menti et s'est tenue depuis à cette version. Un psychiatre l'a réexaminée dans le cadre de la révision et a conclu qu'elle était perturbée d'avoir menti.

La contre-enquête menée par la Cour de cassation a montré qu'elle était vierge au moment des faits, qu'elle avait jadis accusé à tort d'autres personnes, dont son père, d'abus sexuels.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse