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Police-Justice

Savoie: 1.500 euros d'amende pour un Britannique déguisé en nazi

Détail d'un déguisement d'uniforme nazi.

Détail d'un déguisement d'uniforme nazi. - -

Mark Fournier, un Britannique qui s'était déguisé en nazi en 2011 pour fêter l'enterrement de sa vie de garçon, a été condamné à 1.500 euros d'amende, mardi, par le tribunal de police d'Albertville.

Cette soirée déguisée en nazi lui aura finalement coûté plus cher que la seule note du restaurant. Le tribunal de police d'Albertville a condamné mardi un Britannique à 1.500 euros d'amende et à 1.000 euros de dommages et intérêts pour le port d'un uniforme et d'insignes nazis, lors d'une soirée arrosée dans un restaurant de Savoie en 2011, a-t-on appris de source judiciaire.

"Outre l'amende relative à la contravention de cinquième classe pour laquelle il est condamné, il devra également verser, dans le cadre d'une réparation civile, la somme de 1.000 euros à l'Association des déportés, internés et familles de disparus (ADIF), qui s'est portée partie civile", a ajouté cette même source.

Le 3 décembre 2011, Mark Fournier, un Britannique alors âgé de 31 ans, avait endossé un uniforme nazi, lors de son enterrement de vie de garçon organisé dans un restaurant de la station de Val Thorens, en Savoie.

L'affaire avait été largement reprise et commentée par la presse Outre-Manche car son scénario impliquait également le député conservateur Aidan Burley.

Ce soir-là, l'élu britannique avait lui-même fourni à son ami l'uniforme à l'origine de l'ouverture quelques mois plus tard, par le parquet d'Albertville, d'une information judiciaire pour "port d'uniforme ou d'insigne d'une organisation criminelle contre l'humanité".

Licencié par son employeur après cette affaire

Diplômé d'Oxford, Mark Fournier avait été licencié par son employeur dans la foulée et n'a pas retrouvé d'emploi depuis. Quant à Aidan Burley, il avait été contraint d'abandonner son poste de chargé de mission auprès du Secrétaire britannique aux Transports.

"Aidan Burley n'a pas été poursuivi car il n'existe pas de complicité en matière de contravention", a indiqué mardi le parquet d'Albertville.

"Le comportement de mon client ne s'inscrivait pas dans un contexte idéologique mais lui avait été imposé par son témoin et ami député dans le cadre d'un enterrement de vie de garçon et dans un contexte d'alcoolisation", avait mis en avant maître Michel Roubaud, l'avocat de Mark Fournier, le 18 décembre lors de l'audience.

"On ne peut pas qualifier ces actes de blagues de potaches", avaient estimé de leur côté les avocats de l'Association des déportés, internés et familles de disparus, qui s'était constituée partie civile.

D. N. avec AFP