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Police-Justice

Saint-Ouen : un malfaiteur de 32 ans interpellé pour la 50e fois

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50 interpellations au compteur ! Ce samedi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), un homme de 32 ans a été arrêté avec 5kg de cannabis et 63 000 euros. Déjà condamné pour trafic de drogue et blanchiment, ce multirécidiviste était connu pour 49 affaires différentes.

Samedi matin, un malfaiteur de 32 ans a été arrêté à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, en possession de 5kg de résine de cannabis et 63 000 euros. Le multirécidiviste, déjà condamné pour trafic de stupéfiants et blanchiment était connu pour 49 affaires différentes. Il a été interpellé à bord de son véhicule suite à un simple contrôle de police.

« Incarcérer quelqu’un nécessite pas mal de preuves »

Pierre Marchand-Lacourt, coordinateur des services de sécurité à la préfecture de Seine-Saint-Denis, assure que « la police ne se laisse pas décourager » face à un tel « palmarès » : « Incarcérer quelqu’un, ça nécessite pas mal de preuves et d’éléments d’enquête. Cet individu est connu pour plusieurs faits : des faux billets, du vol, de la violence, du blanchiment… pas mal de choses à son palmarès. Mais encore faut-il qu’on ait suffisamment d’éléments pour que cet individu, après avoir été traduit devant la justice, fasse l’objet d’une peine exemplaire ».

« Un laxisme qu’on ne peut que condamner »

Loic Lecouplier est secrétaire départemental du syndicat de police Alliance pour la Seine-Saint-Denis. Que ressent-on lorsqu'on reçoit 50 fois la même personne dans les commissariats de son département ? « Enervement, lassitude, démotivation. En revoyant tous les jours la même personne, les collègues disent qu’ils ont l’impression qu’on se fout un peu d’eux. Si on fait un ratio simple, on peut imaginer le nombre de faits qu’il a pu commettre sans être interpellé. A moins qu’il n’ait vraiment pas de chance, c’est son activité principale. Donc il y a peut-être eu un manque de preuves, des complications dans la procédure : il peut manquer un avis, une visite d’un médecin, l’avis d’un avocat… Tout ça fait que l’individu est remis dehors. Mais sur ces 50 faits, je pense qu’il a quand même eu des condamnations et donc qu’il y a eu un certain laxisme qu’on ne peut que condamner ».

La Rédaction, avec Thomas Chupin