Saint-Ouen: trois plaintes déposées contre les policiers de la CSI 93

La compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) est visée par trois plaintes et trois enquêtes.

Les policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sont désormais visés par trois plaintes et trois enquêtes. L'IGPN a été saisie pour deux d'entre elles.

La première enquête a été ouverte à la suite de l'interpellation musclée d'un jeune homme le 9 août dernier à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). La deuxième correspond à une affaire survenue le même jour dans la même ville. La troisième serait, quant à elle, liée à un contrôle d'identité réalisé au mois de mai, toujours à Saint-Ouen. 

Sur notre antenne, plusieurs personnes de la ville ont témoigné à visage caché sur les violences présumées des forces de l'ordre dont elles se disent victimes, parlant de jeunes "balafrés et gonflés" par la CSI. Un garçon a raconté avoir été blessé lors d'une opération policière dont il garde une balafre sur le front.

Plainte pour "torture" et "acte de barbarie"

Pour les syndicats de police, la CSI est intervenue dans un cadre légal, lors de l'interpellation du 9 août, en prenant en flagrant délit un jeune qui vendait de la drogue. "Aujourd'hui on place sur l'autel de l'immunité des voyous pour décrier la police nationale. Quand il y a des loupés, ce qu'on appelle communément des bavures, elles doivent être sanctionnées. Dans le cas présent, j'estime qu'il n'y en a pas", a indiqué Yves Lefèvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO. 

Jeudi, le jeune homme interpellé à Saint-Ouen a porté plainte contre X pour "torture" et "acte de barbarie". Il avait porté plainte une première fois pour "violences volontaires aggravées", du fait qu'elles sont commises par un policier.

Clément Boutin