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Police-Justice

Sabotages : 10 personnes de l’ultra-gauche interpellées

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10 arrestations ont eu lieu dans l’affaire des sabotages qui ont touché la SNCF le week-end dernier. Les interpellés appartiennent à « la mouvance anarcho-autonome ».

L'enquête est donc allée très vite : moins de 3 jours après les actes de sabotage commis contre des caténaires de la SNCF, 10 individus « appartenant à l'ultra gauche, mouvance anarcho-autonome » ont été arrêtés ces dernières heures.

Tout a pu aller très vite parce que les individus arrêtés étaient en réalité surveillés depuis plusieurs mois par les services de renseignements intérieurs et par la Sous Direction Antiterroriste, pour leurs activités au sein de la mouvance anarcho-autonome. De très importants moyens de police technique et scientifique étaient mobilisés depuis samedi pour retrouver les auteurs de ces actes. Des traces d'ADN et des empreintes avaient été retrouvées sur les lieux des sabotages. La justice doit maintenant confirmer que ces 10 individus sont bien les auteurs directs des actes de sabotage.

« Une marge énorme entre eux et Besancenot »

Christophe Bourseiller, acteur et professeur de sciences politiques, spécialiste des extrémistes politiques, explique ce qu'on entend par « mouvance anarcho-autonome » : « Ce sont de petits courants qui se promènent dans les marges de l'extrême-gauche, même s'il y a une marge énorme entre Besancenot et l'ultragauche. On est véritablement dans une surenchère et une radicalisation par rapport à l'extrême gauche traditionnelle. Au sein de la SNCF, il est certain qu'il y a des cheminots révolutionnaires, en petit nombre, qui sont sur des positions anarchistes ou sur des positions autonomes. Lors des conflits sociaux de la SNCF, on a vu parfois des tracts qui appelaient notamment à saboter les lignes pour empêcher la reprise du travail ».

Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, et Guillaume Pépy, président de la SNCF, ont tous deux précisé qu'aucune des personnes interpellées, qui ont été placées en garde à vue, n'appartenait à la SNCF.

La rédaction et Anthony Trautmann