Royaume-Uni: deux garçons âgés de 12 ans inculpés pour meurtre

Les deux mineurs sont accusés d'avoir poignardé un homme de 19 ans à Wolverhampton ce lundi.

Deux garçons de 12 ans inculpés pour le meurtre d'un jeune homme de 19 ans ont comparu vendredi devant un tribunal britannique, dans une nouvelle affaire d'agression au couteau ou à l'arme blanche, phénomène en forte progression au Royaume-Uni.

Présentés devant un juge de la Magistrates Court de Birmingham, les deux mineurs ont simplement pris la parole pour confirmer leur identité.

Ils ont été arrêtés mardi par la police à leur domicile, accusés d'avoir poignardé Shawn Seesahai, lundi soir à Wolverhampton dans le centre de l'Angleterre. Appelés sur les lieux, les secours avaient constaté la mort du jeune homme. Les deux enfants sont aussi inculpés pour possession d'une machette.

Leurs avocats ont expliqué qu'ils niaient les faits et le juge leur avait annoncé qu'ils seraient maintenus en détention dans un centre pour mineurs jusqu'à la prochaine audience prévue lundi prochain.

Les violences à l'arme blanche en hausse outre-Manche

Le Royaume-Uni connaît une recrudescence des violences à l'arme blanche, qui impliquent souvent des jeunes gens.

Selon des chiffres officiels, 99 personnes de moins de 25 ans sont mortes poignardées en Angleterre et au Pays de Galles entre mars 2022 et mars 2023. Sur la même période, 50000 attaques au couteau ou à l'arme blanche ont été répertoriées, en hausse de 5% sur un an et de 75% sur dix ans, selon l'Office national des statistiques.

La mort d'une jeune fille de 15 ans, poignardée sur le chemin du lycée à Londres en septembre dernier a particulièrement ému le pays. Son meurtrier présumé, un adolescent de 17 ans, sera jugé en avril prochain.

L'âge de la responsabilité pénale est fixée à 10 ans en Angleterre et au Pays de Galles, ce qui signifie qu'un mineur peut être arrêté et jugé s'il commet un crime à partir de cet âge-là.

Ils sont cependant traités différemment des adultes, avec notamment des peines différentes et une détention dans des centres sécurisés spécifiques et non dans les prisons. Ils sont jugés par un tribunal pour mineurs nommés "youth court".

GJ avec AFP