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Police-Justice

Rouen: marche blanche pour l'adolescente écrasée par le tram

Le tramway T3 à Paris, le 15 décembre 2012.

Le tramway T3 à Paris, le 15 décembre 2012. - -

La jeune fille a été happée alors qu'elle traversait la voie à une station de la rive gauche de Rouen. Selon certains témoignages, elle avait des écouteurs sur les oreilles.

Ils s'étaient donné rendez-vous à 14 heures. Plusieurs dizaines d'élèves du lycée Corneille de Rouen ont organisé mercredi une marche blanche à la mémoire d'une adolescente de 15 ans écrasée la veille par le métro-tramway.

Les lycéens, au nombre d'une petite centaine, selon des témoins, ont emprunté plusieurs rues de la ville et se sont rassemblés devant l'Hôtel de Ville pour rendre hommage à Charlotte, élève de seconde au lycée Pierre-Corneille.

En tête du groupe, tenant un grand carton sur lequel étaient collées plusieurs photos de la jeune fille, figurait Pierre Cadot, le père de la victime. "Pourquoi ils n'ont pas freiné (...) le klaxon du métro n'est pas assez puissant", a-t-il déclaré au site 76actu, précisant que son épouse allait contacter un avocat pour porter plainte contre la compagnie de transport TCAR qui exploite le métro-tram.

Sur un passage protégé?

La jeune fille qui revenait d'une séance de révision avec d'autres camarades a été happée alors qu'elle traversait la voie à une station de la rive gauche de Rouen.

Selon certains témoignages, elle avait des écouteurs sur les oreilles et n'aurait peut-être pas entendu le signal sonore de la rame. Le procureur de la République adjoint Jean-Claude Belot a déclaré qu'après avoir actionné son système sonore, le conducteur avait "immédiatement actionné le freinage d'urgence mais il était trop tard".

La jeune fille s'est retrouvée coincée entre le dessous de la rame et le quai. Outre le fait qu'elle portait ou non des écouteurs, l'enquête devra déterminer aussi si elle a traversé la voie sur un passage protégé ou non.

La TCAR a dans un communiqué exprimé son "émotion face au drame".