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Police-Justice

Roubaix: une adolescente paraplégique attaquée par une meute de rats durant son sommeil

Des rats. (Photo d'illustration)

Des rats. (Photo d'illustration) - PHILIPPE LOPEZ / AFP

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, dans un logement de Roubaix, une jeune fille de 14 ans, paraplégique, a été mordue à de multiples reprises par des rats alors qu'elle dormait. Elle est hospitalisée, sa famille a été dirigée vers un autre hébergement.

Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, Samantha, une adolescente de 14 ans paraplégique, était attaquée sauvagement par une meute de rats à Roubaix, signale La Voix du Nord. Comme à l'accoutumée, la famille s'était couchée à l'étage, tandis que la jeune fille s'était endormie dans son lit médicalisée au rez-de-chaussée. Samedi au petit matin, son père, Jérôme, l'a retrouvée dans une mare de sang.

Un phénomène "rare"

Au vu du sang répandu, il pense d'abord à un cambriolage qui aurait pris une tournure violente mais les oreilles ensanglantées de sa fille lui font bientôt craindre une hémorragie cérébrale. Le Samu arrive et deux ambulances font leur apparition. Ces secours médicaux sont nécessaires pour se pencher sur les multiples plaies qui recouvrent le corps de la victime. On en trouve au visage, au cou, aux mains, aux jambes, aux oreilles, au nez. Sur place, la police parle d'une attaque "très violente".

C'est du médecin légiste que vient le fin mot de l'affaire. Il établit que c'est une meute de rats qui est à l'origine des blessures infligées. "Elle ne peut pas sortir de son lit. Du fait de sa maladie, elle est moins sensible à la douleur que nous. Elle a dû sentir les rats s’activer sur elle mais elle n’a pas eu la présence d’esprit de nous appeler. Selon les médecins, c’est un phénomène assez rare. Les rats n’attaquent quasiment que les personnes mortes", confie le père de famille au journal nordiste. 

La faute à un tas d'ordures, selon son père

En termes de suites sanitaires, la jeune fille, dont l'hospitalisation pourrait se poursuivre encore plusieurs jours, s'est vu administrer une série de vaccins. Mais le bout de ses doigts, rongé, n'a pas pu être opéré. En revanche, les tests concernant une éventuelle contamination par la rage sont "plutôt positifs", selon le père. La famille a obtenu un nouveau logement dans les trois jours qui ont suivi l'événement. La mairie est en charge du dossier. 

Le père de Samantha a décidé de porter plainte contre son bailleur. Il estime que c'est un monceau d'ordures sur le parking près de la maison qui a suscité l'invasion des rongeurs. 

Robin Verner