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Police-Justice

Roms : des campements évacués en Seine-Saint-Denis

Environ "500 personnes", selon la préfecture, ont été évacuées par la police, sans incident.

Environ "500 personnes", selon la préfecture, ont été évacuées par la police, sans incident. - -

A Stains, en Seine-Saint-Denis, des campements de Roms où vivaient plusieurs centaines de personnes, ont été démantelé ce mercredi matin par la police.

Selon la préfecture, "l'évacuation a pris fin vers 9 heures sur un terrain en situation d'insalubrité importante et appartenant à une collectivité, en pleine rénovation urbaine". Ce campement est composé de plusieurs parcelles mais "toutes n'ont pas été évacuées", a précisé le collectif Romeurope.

Environ "500 personnes", selon la préfecture, ont été évacuées par la police, sans incident. Les associations présentes sur le terrain évoquent "entre 400 et 500 personnes".

Certains Roms avaient commencé à quitter les lieux sans attendre l'arrivée de la police.

Tensions avec le voisinage

 "Ces derniers mois, les tensions avec les riverains qui comprennent de moins en moins pourquoi les pouvoirs publics laissent perdurer cette situation, dans des villes déjà marquées par de nombreuses difficultés, n'ont fait que s'aggraver", ont dénoncé la mairie de Stains et la communauté d'agglomération de Plaine Commune, regroupant huit communes, dans un communiqué commun.

Selon elles, "les expulsions sans solution durable ne règlent pas les choses" et "précarisent encore un peu plus les familles", ont-elles poursuivi. Elles ont expliqué notamment avoir exigé de manière constante "qu'une table-ronde régionale soit organisée sous la responsabilité du Préfet de Région afin que l'insertion des familles vivant en bidonvilles soit envisagée au niveau de la métropole, pour ce qui concerne l'Ile-de-France et que les élus locaux ne soient plus laissés seuls face à la gestion complexe des campements sur leur territoire".

"Pas de proposition d'hôtel pour dormir"

Mercredi en milieu de journée, des bulldozers avaient commencé à détruire des baraques, formant des amas de planches, tôles et bâches en plastique en contrebas d'un immeuble flambant neuf, a constaté une journaliste de l'AFP. Des bidonvilles où vivent d'autres Roms restaient debout juste à côté.

Selon Joan, qui habite un de ces bidonvilles attenants, les Roms évacués "n'ont pas reçu de proposition d'hôtel pour dormir". Selon la préfecture, les habitants de ce camp, dont de nombreux enfants et des nouveaux-nés selon des associations, "n'ont pas accepté les propositions soit de relogement soit de départ volontaire".

Pour Grégoire Cousin, de l'association European roma rights center, "en Seine-Saint-Denis, il y a des expulsions très régulières". Au moins une tous les dix jours, selon lui.