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Police-Justice

Rixe à Orly: Booba et Kaaris restent en prison

Booba et Kaaris.

Booba et Kaaris. - Dominique FAGET / AFP

Le tribunal correctionnel de Créteil a rejeté la demande de remise en liberté de Kaaris. De son côté, Booba s'est désisté de sa demande de remise en liberté.

Les rappeurs Booba et Kaaris, qui seront jugés le 6 septembre pour leur bagarre à l'aéroport d'Orly, restent en détention: le premier s'est désisté mardi de sa demande de remise en liberté tandis que le second a vu la sienne rejetée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Saisis par les prévenus, le tribunal correctionnel de Créteil a rejeté la requête de Kaaris et de trois de ses proches, qui sont soupçonnés d'avoir pris part à la rixe et contestaient aussi leur incarcération.

"Je retourne en cellule" 

Incarcéré à Fleury-Mérogis, Booba s'est présenté à l'audience à Créteil mais s'est finalement désisté de sa demande. "Je retourne en cellule", a simplement déclaré à la barre le rappeur, qui conteste sa détention dans une procédure distincte. Celle-ci pourrait être examinée la semaine prochaine par la cour d'appel de Paris, selon une source proche du dossier.

Le 1er août, ces deux figures du rap hexagonal devaient prendre un avion pour Barcelone pour s'y produire séparément dans la soirée. Mais avant d'embarquer, leurs deux clans se sont violemment affrontés dans une boutique de duty-free sous les yeux de passagers, dont certains ont filmé la scène. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.

Les deux rappeurs se rejettent la responsabilité de la rixe

À l'issue de deux nuits en garde à vue, les deux rappeurs et neuf membres de leurs clans respectifs avaient été présentés dans la soirée du 3 août au tribunal qui avait renvoyé leur procès pour violences aggravées au 6 septembre et ordonné leur placement en détention dans l'attente de cette audience. Ils risquent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Les deux hommes n'ont cessé de se rejeter la responsabilité de la rixe, qui avait provoqué des retards sur plusieurs vols et entraîné plusieurs plaintes dont celles d'Air France et d'Aéroports de Paris.

En garde à vue, Booba avait ainsi assuré que Kaaris l'avait fixé avec un air "un peu provocateur", et qu'il avait voulu le "contourner" avant de recevoir des projectiles, selon des procès-verbaux d'audition. De son côté, Kaaris a assuré avoir été insulté par l'un des proches de Booba, avant que la bagarre n'éclate. "Je me suis défendu comme je pouvais", a-t-il déclaré.

G.D. (avec AFP)