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Police-Justice

Rétro 2012 : la police dans la tourmente

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L’année 2012 a été marquée par deux scandales policiers majeurs. La brigade anti-criminalité de Marseille s'est révélée être gangrénée de ripoux, quelques mois seulement après la mise en examen pour corruption du numéro deux de la police judiciaire lyonnaise.

En 2012, plusieurs scandales ont sérieusement égratigné l’image de la police française. Des scandales dignes de scénarios cinématographiques.

Au matin du 2 octobre 2012, la BAC nord de Marseille est perquisitionnée. La police des polices débarque et trouve 450 grammes de cannabis ainsi que de l’argent en petite coupure, le tout caché dans les faux-plafonds des locaux. Quinze membres de la brigade sont alors placés en garde à vue.

Gangrène

L’affaire provoque de nombreuses réactions, notamment celle du procureur de Marseille, Jacques Dallest, qui évoque un système "gangréné". Pour Dominique Rizet, consultant BFMTV, spécialiste de la police et de la justice, il y a dans la BAC "à boire et à manger".

Le scandale des ripoux continue de prendre de l’ampleur lorsqu’une trentaine d’hommes sont suspendus, avant que les quinze policiers ne soient mis en examen et placés en détention.

Manuel Valls réagit

Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, qui souhaitait faire de la ville de Marseille une priorité de la lutte contre le crime, annonce la dissolution de la BAC nord.
Il constitue une brigade unique pour le chef-lieu des Bouches-du-Rhône. Valls explique qu’il n’y a "pas de place pour ceux qui salissent l’uniforme."

Le numéro deux de la PJ lyonnaise interpellé

Quelques mois plus tôt, un évènement similaire avait déjà placé la police dans la tourmente. En effet, le 3 octobre 2011, le commissaire Michel Neyret, numéro deux de la PJ lyonnaise, était mis en examen pour corruption et trafic de stupéfiant, soupçonné d’avoir rémunéré des indics avec des saisies de drogue.

On lui a également reproché également d’avoir accepté de luxueux présents de la part des truands. Neyret est maintenu pour huit mois en détention provisoire à la prison de la Santé, avant d'être relâché en mai.

Il affronte, le 4 septembre 2012, le Conseil de discipline de la police et reconnait des "imprudences" mais nie un quelconque enrichissement personnel. Le commissaire est révoqué par Manuel Valls et perd ses droits à la retraite.

Aymeric Barrault et D.S.