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Police-Justice

Retraites: la Défenseure des droits a reçu 100 saisines pour violences lors des manifestations

Des policiers de la BRAV-M lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 7 mars 2023 à Paris

Des policiers de la BRAV-M lors d'une manifestation contre la réforme des retraites, le 7 mars 2023 à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

La Défenseure des droits a été saisie à cent reprises depuis le début de la mobilisation par des personnes se plaignant d'avoir été victimes de violences de la part des forces de l'ordre.

Les dossiers s'accumulent pour la Défenseure des droits depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites. Comme le rapporte Le Journal du dimanche (JDD), Claire Hédon a reçu 100 saisines depuis le début des manifestations contre le projet de loi du gouvernement.

La majorité d'entre elles sont intervenues après l’usage du 49.3 par l'exécutif le 16 mars, précisent nos confrères.

Ce sont "des personnes se plaignant d’avoir été victimes de violences, dénonçant une privation de liberté dans des nasses, ou disant avoir été victimes d’interpellations ou de garde à vues arbitraires", détaille un membre de l'institution auprès du journal.

Quatre saisines d'office

L’institution du Défenseur des droits est l’organe de contrôle externe de la déontologie des forces de sécurité. Les enquêtes de l’institution ont vocation à contrôler la déontologie des forces de l’ordre, à la fois sur les actes commis mais aussi à leur formation et à leur encadrement.

Parmi les 100 cas, quatre sont des saisines d’office de la part de Claire Hédon. Elles concernent une personne sans domicile fixe place de la Bastille, qui a été insultée dans la nuit du 20 au 21 mars, celle d’un jeune qui se serait fait roulé dessus par une moto de policier le 21 mars à Paris, et les deux blessés graves à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 25 mars.

L'ensemble de ces situations vont donc faire l'objet d'enquêtes de la part de l'institution. Comme dans une procédure judiciaire, des auditions de témoins et de mis en cause sont réalisées, dans le respect du contradictoire. Mais seules 10 % des saisines aboutissent à la constatation de "manquements avérés", a précisé un membre de la Défenseure des droits auprès du JDD.

Quentin Marchal