René Galinier, 73 ans, reste en détention, pour avoir tiré sur des voleuses

La demande de liberté conditionnelle pour René Galinier a été rejetée, ce mercredi, par la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Montpellier. Il est accusé de tentative d'homicides volontaires sur les deux jeunes cambrioleuses présumées, entrées chez lui par effraction le 5 août dernier.

La demande de liberté sous contrôle judiciaire pour René Galinier, a été rejetée hier, mercredi, par la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Montpellier.

René Galinier, 73 ans, a été mis en examen pour tentative d'homicides volontaires sur les deux jeunes cambrioleuses présumées qui s'étaient introduites dans sa maison de Nissan-lez-Ensérune (Hérault), alors qu'il faisait la sieste.

Blessées grièvement, les jeunes femmes avaient été hospitalisées. L'une à Béziers, l'autre à Montpellier. Aujourd’hui, si leur vie n'est plus en danger, elles ne sont pas audibles et se trouvent toujours en service de réanimation, plongées dans un coma artificiel. Par ailleurs, elles ne sont représentées par aucun avocat.

Les magistrats ont donc estimé que la détention provisoire de René Galinier était « l'unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction ». Autres motifs retenus par la Cour : un contexte d'exaspération sociale, le racisme revendiqué du vieil homme, et les justifications à d'autres actes d'autodéfense.

René Galinier est incarcéré depuis le 6 Août à Béziers. Son avocat, Maître Josy-Jean Bousquet, compte faire une nouvelle demande de remise en liberté dans les semaines à venir.

Interrogés par RMC, les membres du comité de soutien du septuagénaire confient être très amers et ne pas comprendre cette décision de justice.

La libération de René Galinier aurait envoyé un mauvais message à la population

Interrogé par RMC, Maître Josy-Jean Bousquet, réagit à la décision des juges montpelliérains : « Je crois que les magistrats de la Cour ont estimé que cela pouvait peut-être entraîner des actes d’auto-défense personnels. »

« Mon père n’est pas raciste »

Fabrice, le fils de René Galinier, dément, quant à lui, le fait que son père soit raciste : « Mon père n’a aucune étiquette politique. Je peux prouver qu’il n’est pas raciste puisqu’il a des amis de toutes les nationalités. »

« Il faut durcir le ton »

Au sein du comité de soutien de René Galinier, les avis divergent. Si certains membres souhaitent calmer le jeu, le président Claude Vaissières veut changer de méthode : « Il faut durcir le ton si l’on veut que notre mouvement aboutisse. Lorsque l’on y va avec précaution et en essayant de modérer les gens qui sont surexcités, ça ne rapporte pas. »

bourdinandco - avec Jean-Wilfried Forquès