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Police-Justice

Règlement de comptes à Lille: Aubry interpelle Collomb et Bayrou

Martine Aubry lors d'un meeting du Parti socialiste à Lomme, dans le Nord, le 13 septembre 2014.

Martine Aubry lors d'un meeting du Parti socialiste à Lomme, dans le Nord, le 13 septembre 2014. - Philippe Huguen - AFP

Après Marseille, Lille. Ce week-end, un homme de 26 ans a été tué par balle dans les rues de la capitale des Flandres. La police parle d'un règlement de comptes. Déjà, fin mars, trois personnes avaient été blessées par balle, là aussi sur fond de trafic de drogues. 

Aussi, ce lundi, la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, a adressé une lettre ouverte, publiée sur son compte Twitter, au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et au garde des Sceaux François Bayrou.

"Après des fusillades qui ont déjà touché Moulins mais aussi d'autres quartiers lillois ces derniers mois et n'avaient fait que des blessés, nous venons de franchir, comme je le craignais, un degré supplémentaire dans la violence qu'engendrent des trafics qui sont de plus en plus hors de contrôle", écrit-elle.

"Lille est devenue une véritable plaque tournante"

Du fait de sa proximité avec la Belgique et les Pays-Bas, Lille est considérée, par les services de police, comme une plaque tournante du trafic d'héroïne en France. En avril, un laboratoire de conditionnement d'héroïne et de cocaïne avait été démantelé. 

"Lille est aujourd'hui devenue une véritable plaque tournante (...). La situation n'est plus tenable", poursuit Martine Aubry. Selon l'édile, "il convient de renforcer sans tarder considérablement les moyens de lutte contre les stupéfiants, notamment en réactivant le plan anti-drogues annoncé à Lille par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 18 septembre 2015 mais en partie ajourné suite aux attentats de Paris ainsi qu'au démantèlement de la Jungle de Calais".

Et de réclamer des "moyens d'enquête, d'instruction, de sanction et de suivi (...) revus nettement à la hausse". La maire de Lille avait déjà envoyé une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve sur "la situation d'insécurité à Lille" en mars dernier

E. H.