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Police-Justice

Radicalisation: 7 policiers ont été désarmés depuis l'attaque à la préfecture de police

La préfecture de police de Paris.

La préfecture de police de Paris. - AFP

Près d'un mois après l'attaque perpétrée à la préfecture de police de Paris, le préfet Didier Lallement est auditionné ce mercredi à l'Assemblée nationale.

Sept policiers ont été "désarmés" à la suite de signalements pour radicalisation "depuis le 3 octobre", date de l'attaque à la préfecture de police de Paris, a annoncé ce mercredi le préfet Didier Lallement.

Auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur cette attaque meurtrière, Didier Lallement a ajouté qu'il avait demandé "trois suspensions" dont "une" a été mise en oeuvre. Au total, depuis le 3 octobre, il y a eu "33 signalements" pour soupçons de radicalisation.

Les signalements encouragés

Le préfet de police a rappelé qu'il avait adressé le 7 octobre une note à l'ensemble de ses services afin qu'ils signalent systématiquement tous les signes de radicalisation.

"Je l'assume parfaitement, j'ai encouragé les signalements de façon à ce que les doutes soient levés", a expliqué le préfet de police. Et de préciser: "ces signalements permettent de s'interroger s'il faut laisser ou non le fonctionnaire concerné armé." 

Après Didier Lallement, la directrice du renseignement sera à son tour entendue en huis-clos. Au total, une cinquantaine de personnes seront questionnées par la commission chargée de l'enquête dont Christophe Castaner et le secrétaire d'Etat, Laurent Nunez. 

L'auteur de la tuerie, Mickaël Harpon, était chargé de la maintenance informatique au sein de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP). Selon un rapport interne de son service après l'attaque, il avait justifié auprès de certains de ses collègues l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, sans faire l'objet d'un signalement formel.

Mickaël Harpon signalé dans le Val-d'Oise?

Le président de la commission d'enquête, Éric Ciotti (LR), a interrogé Didier Lallement sur un signalement de Mickaël Harpon dans le Val d'Oise à Gonnesse où il fréquentait une mosquée, par un autre service de renseignement - renseignement territorial ou DGSI (direction générale de la sécurité intérieure). 

Le préfet de police a renvoyé à l'enquête judiciaire, ce que les membres de la commission, dont Marine Le Pen (RN), ont peu apprécié, considérant que la représentation nationale méritait "des réponses".

Mélanie Vecchio, Cy.C avec AFP