BFMTV
Police-Justice

Radars : la marge d'erreur baisse à 3 km/h

-

- - -

Les radars neufs ou réparés n'ont plus que 3 km/h de marge d'erreur (ou 3% au delà de 100 km/h), contre 5 auparavant. Mais comment savoir quelle machine a effectué le contrôle ?

Une nouvelle marge technique d'erreur, plus stricte, des radars automatiques a été instaurée par arrêté le 4 juin dernier pour les radars neufs et réparés. L'association 40 millions d'automobilistes, par le biais d'un de ses membres, l'avocat Maitre Le Dall explique cette nouvelle mesure : « On a toujours eu une marge d'erreur. C'était 5 km/h en dessous de 100 km/h ou 5% au-delà. J'insiste sur le fait que c'est une marge d'erreur et par une marge de tolérance. Le radar peut faire une erreur dans la prise de mesure et donc on ne verbalise les automobilistes qu'au-delà. Pour 50 km/h, on ne verbalise qu'à 56 et on retient 51. Parce que le radar peut faire une erreur et peut mesurer 54 alors qu'on est à 50. Avec ce nouvel arrêté les marges baissent : on passe de 5 km/h à 3 km/h ou bien 3% au-delà de 100. C'est une marge extrêmement basse, c'est très ténu. Rouler à 90 km/h et ne pas être à 93, ce n'est pas grand-chose... »

Au final deux types de radars, deux types de contrôle

Ainsi l'association estime que cette mesure risque de créer une confusion tant dans l'esprit des conducteurs que des forces de l'ordre et demande donc à l'administration l'uniformisation des procédures de contrôle : « Le gros problème, c'est que l'automobiliste ne saura pas, par définition quel radar va mesurer sa vitesse. Cet abaissement des marges techniques ne concernent que les radars neufs ou réparés. Mais on n'a pas de panneaux avant avec : « attention radar réparé ! »Selon René Queffélec, Président de l'association, « ce foisonnement de textes va une nouvelle fois porter préjudice à l'automobiliste qui sera encore plus exposé au risque d'une verbalisation excessive ou abusive... voire illégale »

Moins de marge technique, plus de verbalisation

Maitre Le Dall poursuit la démonstration et laisse pointer l'argument qu'on chercherait même à piéger les automobilistes... « On risque d'avoir une multiplication des verbalisations sur de tous petits excès de vitesse. Et ça, à l'époque où l'on se pose la question de la suppression des retraits de points pour les infractions de moins de 5 km/h. Jusque là, les autorités opposaient à ce projet cette marge de 5 km/h. On a même plus cette marge technique... On risque d'avoir un piège pour les automobilistes dans les mois à venir. »

La rédaction