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Police-Justice

Radar mal placé = chauffard relaxé

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Flashé à 104 km/h en plein centre-ville de Montpellier, un automobiliste a été relaxé. Rien ne prouvait que le radar avait été correctement installé. Explications.

Un automobiliste a vu sa contravention pour excès de vitesse, annulée par la Cour d'appel de Montpellier. Parce que la police n'est pas arrivé à prouver qu'elle avait bien respecté le positionnement du radar mobile qui a servi à constater l'infraction. Pour que la mesure soit exacte, le radar doit être réglé à 25° par rapport à l'axe de la route. C'est la loi qui l'oblige. Flashé à 104 km/h dans le centre-ville de Montpellier, où la vitesse autorisée est de 50 km/h, ce chauffeur routier de profession a été relaxé et a récupéré ses 3 points enlevés de son permis.
Son avocat, Maître Jean-François Reynaud se réjouit que son client ait bénéficié d'un « vice de forme, en raison de l'absence de vérification par la police de la qualité de l'installation, au regard des préconisations du fabricant des radars ».

« Mal utilisé, un radar donne de fausses vitesses »

Maître Frank Samson, avocat au barreau de Paris et spécialiste de la circulation routière, souligne toutefois que « ce n'est pas du tout nouveau. On plaide ça depuis 10 ans, ajoute-t-il. Quand on arrive à prouver que le radar a été mal installé - photos ou procès verbal incomplet à l'appui, il y a relaxe. Pour ce cas de Montpellier, les agents ont du omettre de préciser sur le procès verbal qu'ils avaient réalisé les essais préalables obligatoires. C'est un appareil de mesure délicat : comme un éthylomètre, si vous l'utilisez mal, il donne de fausses vitesses. »

La rédaction, avec Thomas Lequertier et Laurent Damiron-Bourdin & Co