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Police-Justice

Qui est l'entraîneur accusé de viol à Levallois?

Le club de tennis de Levallois-Perret, dont l'entraîneur a été mis en exament mercredi pour "viols et agressions sexuelles sur mineures"

Le club de tennis de Levallois-Perret, dont l'entraîneur a été mis en exament mercredi pour "viols et agressions sexuelles sur mineures" - -

Ceux qui l'ont croisé dressent un portrait aux antipodes de ce qu'a décrit le procureur: un homme au profil pervers, abusant de sa position pour obtenir des faveurs sexuelles.

Il n'était pas connu des services de police et tous ceux qui l'ont côtoyé tombent des nues. L'entraîneur de tennis de Levallois-Perret, mis en examen pour "viols et agressions sexuelles sur mineures par personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions" avait une très bonne image au sein de son club.

Le directeur général du LSC Tennis décrit ainsi quelqu'un de "sympa, avec beaucoup d'humour". L'homme de 48 ans, originaire du New-Jersey est père de deux enfants. Sa compagne, elle aussi joueuse de tennis, travaillait avec lui au club. A Levallois, il entrainaît des joueurs de haut niveau. Il y a notamment croisé en 2010, la franco-iranienne Aravane Rezaï.

"C'était notre grand-frère"

Les faits reprochés remontent à l’époque où il officiait dans un autre club, celui de Sarcelles. Elle-même victime de viol dans l’affaire Régis de Camaret, l’ancienne championne Isabelle Demongeot l’avait rencontré. "C'était un entraîneur qui avait certaines qualités, évoque-t-elle, qui encadrait beaucoup de jeunes dans ce club".

L’homme a exercé ici de 1998 à 2007. Il y était dévoué au club, au-dessus de tout soupçon selon les témoignages. Avec les enfants de son équipe, il nouait des relations très fortes. "Il les amenait en tournoi, il les entraînait seul", témoigne le président du club de tennis de Sarcelles, qui raconte l'avoir vu faire un câlin à son jeune frère qui avait 9 ans à l'époque, "parce qu'il venait de perdre un match". "C'était notre grand-frère".

L'entraîneur a reconnu un viol, au cours de sa garde à vue.

M. R. avec Alexis Cuvillier