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Police-Justice

Puisseguin: "Aucun accident depuis 5 ans sur cette route", indique Vidalies

Invité ce vendredi de BFMTV, le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a assuré que l’état de la route où une collision entre un camion et un autocar a fait 43 morts et 4 blessés graves tôt ce matin était “en bon état”.

Invité ce vendredi de BFMTV, le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a assuré que l’état de la route où une collision entre un camion et un autocar a fait 43 morts et 4 blessés graves tôt ce matin était “en bon état”. - Capture d'écran BFMTV

La route sur laquelle s’est produit le tragique accident entre un camion et un autocar ce vendredi matin, faisant 43 morts et 4 blessés graves, est en "bon état", a assuré le secrétaire d'État aux Transports sur BFMTV.

Invité ce vendredi de BFMTV, le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a assuré que l’état de la route où une collision entre un camion et un autocar a fait 43 morts et 4 blessés graves tôt ce matin à hauteur de Puisseguin, en Gironde, était "en bon état" et qu'aucun accident ne s'y était produit "depuis 5 ans". 

"A ce stade, il y a des éléments objectifs qui peuvent être évoqués aujourd’hui: la route, sa configuration, son état", a dit Alain Vidalies, interrogé sur les premiers éléments de l’enquête en cours.

"Son état, il est bon. C’est une route qui n’est pas - je peux le dire, je l’ai fait vérifier par mes services - qui n'est pas signalée, il n'y a eu aucun accident depuis cinq ans sur cette route. Ce n’est pas un point noir", a-t-il indiqué.

"L’entretien me paraît tout à fait normal. Sa configuration: c’est une route sinueuse mais ce n'est pas la grande montagne”, a-t-il ajouté. "Et puis un camion est sorti manifestement de sa voie et a percuté le car qui n'avait fait que 7 kilomètres depuis son départ. (...) Et puis il y a eu un embrasement général." 

Alain Vidalies a en revanche refusé de se prononcer pour l’instant sur les raisons de l’embrasement. "Il faut attendre les résultats de l’enquête”, a-t-il temporisé. "Il va y avoir des expertises. Le procureur de la République mène cette enquête. Le BEA (Bureau enquêtes et analyses, Ndlr) des transports terrestres qui est sous ma responsabilité et celle de Ségolène Royal a demandé une enquête aussi et nous en tirerons toutes les conséquences."

"Pas d’accidentologie particulière" pour le bus

Le secrétaire d’Etat aux transports a par ailleurs jugé "assez médiocres" les déclarations du député écologiste de Gironde Noël Mamère, qui avait estimé dès vendredi matin que cet accident devait "interroger sur les choix politiques qui sont faits en matière d’infrastructures".

"Ce matin, la France était unanime. C’était des institutions qui étaient présentes. Le discours de Mamère était complètement décalé dans cette situation, quand il a évoqué la loi Macron sur les bus", a dénoncé Alain Vidalies. "Bus Macron ou pas, il y aura toujours des bus qui transporteront des personnes âgées", a-t-il dit.

Alain Vidalies a enfin souligné que le transport par bus est "beaucoup moins accidentogène" que le voyage en voiture et surtout en deux-roues. “Ce qui est dangereux aujourd'hui, c'est le deux-roues. Ça se calcule le nombre de morts par milliard de voyageurs au kilomètre. Pour les deux roues, c’est 52,59, pour la voiture c’est 4,45, pour le bus, c’est 0,43”, a-t-il noté. "Il n’y a pas d’accidentologie particulière du transport en bus et nous avons des règles de sécurité extrêmement précises."

V.R.