PSG: la préfecture défend le dispositif de sécurité malgré les débordements

Alors que de nombreux débordements ont émaillé la remise du trophée de champion de France au Paris Saint-Germain, ce lundi soir, la préfecture de police de Paris prend la défense du dispositif de sécurité mis en place pour cet événement au cœur de la capitale.

La préfecture de police de Paris a défendu ce lundi soir le dispositif de sécurité mis en place pour la remise du trophée de champion de France au PSG, après les incidents ayant gâché la cérémonie qui ont entraîné quelques interpellations.

"Nous sommes en soutien de l'organisateur et nous avions un dispositif très conséquent de sept unités mobiles", soit 490 CRS et gendarmes mobiles, "sans compter les forces de police locales", a déclaré une source à la préfecture de police de Paris (PP).

Stewards dépassés par les événements

Le club avait également déployé des stewards, mais ils étaient visiblement en nombre insuffisant, selon les journalistes présents sur place, qui ont dû évacuer l'estrade prévue pour la presse quand elle a été envahie par la foule.

"Il y a eu de nombreux jets de fumigènes et de projectiles vers le podium des joueurs, et une forte poussée des supporters pour se rapprocher des joueurs lorsqu'ils sont montés sur le podium. Des policiers ont alors renforcé le barrage du service d'ordre devant le podium, ce qui a entraîné des jets de projectiles sur les forces de l'ordre", a-t-on expliqué à la préfecture de police. Ces dernières ont alors procédé à une courte charge pour éloigner les perturbateurs.

Plusieurs personnes ont dû être évacuées vers des hôpitaux suite aux affrontements, a indiqué la Croix-Rouge sur BFMTV.

Plusieurs interpellations

Les forces de l'ordre ont procédé à quelques interpellations pour le moment, a indiqué sans plus de précision la source au sein de la préfecture, précisant que 10.000 à 15.000 personnes se trouvaient au Trocadéro, au plus fort du rassemblement.

Vers 20h20, le public s'était massivement dispersé, en direction notamment de la Seine où les joueurs doivent monter sur un bateau pour la soirée. Néanmoins, "un groupe de 400 à 500 personnes, sans doute des supporters ultra, harcèle toujours les forces de l'ordre près du podium. Et un autre groupe, de 100 à 200 personnes, bloque en partie la circulation sur les Champs Elysées en marchant sur la chaussée", ajoute la PP.

Événement "sous-estimé", selon Alliance

Alliance, second syndicat des gardiens de la paix, a jugé pour sa part que les autorités avaient sous-estimé l'ampleur de la cérémonie de remise du trophée.

"On aurait pu prévoir l'ampleur de l'évènement mais cela a été sous-estimé", a ainsi déclaré le Secrétaire national du syndicat Fabien Vanhemeryck. "Nous avons été débordés" alors que "nous savions tous ce qui aurait pu se passer", a-t-il ajouté

A.S. avec AFP