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Attentat de Nice: le procès de huit accusés s'est ouvert à Paris

Le procès de l'attentat de Nice se déroule devant la cour d'assises spécialement constituée à Paris.

Le procès de l'attentat de Nice se déroule devant la cour d'assises spécialement constituée à Paris. - J.C.

Sept hommes et une femme sont jugés à partir de ce lundi par la cour d'assises spéciale. Ils sont accusés d'avoir apporté une aide au terroriste qui a tué 86 personnes le 14 juillet 2016 à Nice.

L'audience marquée par une faible affluence des victimes

Cette première journée d'audience est marquée par la faible affluence des victimes mais aussi du public. Une trentaine de cordons rouges et verts - les couleurs réservées aux parties civiles - étaient présentes dans la salle d'audience principale.

A Nice, où deux salles ont été mises à la disposition des victimes et du public, il y avait environ 25 parties civiles.

La journée se poursuit avec les déclarations de consitution de parties civiles

Les avocats des parties civiles se succèdent un à un devant la cour pour donner les demandes de consitution de parties civiles de leur client. Certains formulent également une demande pour témoigner devant la cour d'assises durant les cinq semaines qui leur seront réservées.

Cinq semaines réservées pour le témoignage des parties civiles

"Le procès doit durer 4 semaines et nous avons réservé cinq semaines pour le témoignage des parties civiles", rappelle Laurant Raviot, le président de la cour d'assises alors que depuis quelques minutes les avocats des parties civiles se succèdent afin de constituer leur client partie civile.

Certains avocats précisent que certains de leurs clients souhaitent aujourd'hui venir témoigner devant la cour. "La cour ne pourra pas en entendre 500 ou 600, préfère rappeler d'ores et déjà le président de la cour d'assises. Il va falloir faire des choix, on ne pourra pas déborder sur l'année prochaine."

Un des accusés s'était opposé à l'enregistrement du procès

Un des accusés s'était opposé à l'enregistrement du procès de l'attentat de Nice. La cour de cassation avait rejeté son recours.

Ce procès va donc être enregistré comme l'a été celui pour les attentats du 13-Novembre, au titre de la constitution des archives historiques de la Justice.

Il s'agit du 15e procès enregistré depuis 1985 et la loi prévoyant ce dispositif.

"Je vais répondre à toutes les questions": les accusés ont la parole pour la première fois

Le président de la cour d'assises donnent la parole pour la première fois aux accusés qui doivent décliner leur identité, leur âge, leur profession et leur lieu de résidence.

"Vous avez entendu les mentions concernant votre droit au silence?", répète pour chaque accusé le président de la cour d'assises.

"Je vais répondre à toutes les questions", répond en albanais Maksim Celaj, le plus jeune des accusés, rasé de près à l'exception d'une collier fourni.

Trois des accusés sont accompagnés de traducteurs, soit en langue albanaise, soit en langue arabe. Tous prennent la parole, déclinent leur identité distinctement.

Un accusé jugé en son absence

"Brahim Tritrou est-il présent?", Ce pizzaïolo suspecté d'avoir joué les intermédiaires entre le terroriste et un homme qui lui a fourni une arme est sous le coup d'un mandat d'arrêt du 10 mars 2021.

"Sans excuse valable", à la première journée de l'audience dont "la date lui a été régulièrement signifié", la cour ordonne que "M. Brahim Tritrou sera jugé par défaut".

Le président de la cour d'assises signale avoir appris auprès de l'avocate de l'accusé en préparant l'audience que Brahim Tritrou "se trouvait en Tunisie, a priori détenu en Tunisie". Information dont le magistrat a eu confirmation.

Laurent Raviot a adressé une demande d'entre-aide pénale internationale auprès des autorités tunisiennes. Ces dernières n'ayant "pas répondu".

Le procès de l'attentat de Nice s'ouvre

"L'audience criminelle est ouverte, veuillez vous asseoir. Excusez la cour pour ce léger retard..." Laurent Raviot, président de chambre à la cour d'appel de Paris, vient de prendre place dans la salle d'audience de la cour d'assises spécialement constituée. C'est lui qui présidera cette cour pendant les trois mois et demi de procès.


A ses côtés siègent quatre assesseurs. Les actes de terrorisme étant jugés uniquement par des magistrats professionnels depuis une loi de 1986.

La Première ministre apporte son soutien aux victimes

La Première ministre a apporté son soutien aux victimes dans un tweet.

Les trois accusés qui comparaissent détenus sont dans le box

Artan Henaj, Chokri Chafroud et Ramzi Arefa sont installés dans le box des accusés. Ce sont les trois accusés qui comparaissent détenus.

Les deux derniers comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste. Le premier comparaît détenu car impliqué dans une autre affaire.

Les avocats des parties civiles et de la défense arrivent peu à peu dans la salle d'audience.

Les trois magistrats qui soutiendront l'accusation sont d'ores et déjà installés. Ils représentent le parquet national antiterroriste dans ce procès.

Beaucoup moins de monde au tribunal que pour le procès du 13-Novembre

Le tribunal de Paris où se déroule le procès de l'attentat de Nice est calme. A 30 minutes de l'ouverture du procès, la salle d'audience principale était quasiment vide.

Les bancs des parties civiles sont inoccupés. Pour la plupart originaires de Nice, les victimes n'ont pas fait le déplacement. Le procès est en effet retransmis au palais des congrès de Nice.

Les attentes des parties civiles

Besoin de vérité, "reconnaissance", question de la sécuritsation des lieux de l'attentat, les attentes des parties civiles sont nombreuses.

De nombreuses parties civiles vont venir témoigner à partir du 21 septembre.

Retrouver ici notre article sur les attentes des parties civiles.

La nouvelle épreuve des victimes

Le profil atypique du terroriste

Contrairement au procès des attentats du 13-Novembre, la cour d'assises ne jugera pas une cellule, ni des co-auteurs de l'attentat qui a coûté la vie à 86 personnes.

Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a été décrit pendant l'enquête comme "fasciné par la violence", "pervers", instable psychologiquement. Si plusieurs mois avant de passer à l'acte, il visionnait des vidéos de Daesh, sa radicalisation aurait été express. Aucun lien n'a pu être établi entre le terroriste et l'organisation Etat islamique qui a pourtant revendiqué l'attatque.

Retrouver ici notre article sur le profil du terroriste.

Le procès également retransmis à Nice

Le procès qui se déroule à Paris sera également retransmis à Nice. A la demande des parties civiles, une salle de 500 places du palais des congrès Acropolis a été réservée. Une seconde salle est accessible au public et à la presse.

Les victimes pourront également témoigner depuis Nice.

Qui sont les huit accusés jugés?

Sept hommes et une femme comparaissent à partir d'aujourd'hui. Aucun n'est poursuivi pour complicité.

Ramzi Kevin Arefa, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb sont jugés pour association de malfaiteurs terroristes, soupçonnés d'avoir apporté leur aide au terroriste en étant conscient qu'il préparait une action violente sans en connaître les contours. L'accusation estime qu'ils étaient "pleinement conscients" de son adhésion "à l'idéologie du jihad armé" et de "sa fascination pour les passages à l'acte violents".

Le premier encourt la réclusion criminelle à perpétuité, alors que les faits dont il est soupçonné ont été commis en état de récidive légale.

Les cinq autres sont accusés d'avoir apporté leur aide dans la fourniture d'une arme à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel.

Retrouver ici notre article sur le profil des accusés

Le procès de l'attentat de Nice s'ouvre ce lundi

Le procès de l'attentat de Nice s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises spécialement composée qui siège à dans la salle "grand procès" à Paris.

Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a lancé un camion de 19 tonnes sur la foule réunie sur la promenade des Anglais à Nice pour assister aux festivités. 86 personnes ont été tuées et plus de 450 blessées.

En l'absence de l'auteur de cet attentat, revendiqué par l'organisation terroriste État islamique, mais sans que l'enquête ne démontre de lien entre Mohamed Lahouaiej-Bouhlel et Daesh, huit personnes comparaissent.

L'audience commencera à 13h30, et le procès doit durer jusqu'au 16 décembre. La première journée sera consacrée à l'interrogatoire d'identité des accusés et à l'actualisation des constitutions de partie civile. Elles étaient d'ores et déjà 865 avant le procès. Les premières paroles des accusés sont attendues mardi.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV