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Police-Justice

Procès Fiona: 30 ans de réclusion requis contre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf

Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016.

Cécile Bourgeon, le 5 septembre 2016. - Thierry Zoccolan - AFP

Le procès en appel touche à sa fin ce samedi, le verdict est attendu dans la nuit aux assises de la Haute-Loire.

Ce samedi, 30 ans de réclusion criminelle ont été requis à l'encontre de Cécile Bourgeon et son ex-compagnon Berkane Makhlouf, la mère et le beau-père de la petite Fiona, tuée en 2013 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Tous deux sont jugés en appel devant les assises de la Haute-Loire.

La peine requise est assortie d'une période de sûreté des deux tiers. La suspension des droits parentaux pendant 10 ans a également été demandée pour les deux accusés, ainsi que le retrait de l'autorité parentale de Cécile Bourgeon sur ses deux enfants. 

Après deux semaines d'audience sous tension, ce procès en appel doit s'achever ce samedi, le verdict étant attendu dans la nuit. La vérité sur le sort de la fillette est toujours insondable et les jurées devront se contenter d'hypothèses, alors que les deux accusés disent avoir enterré la fillette dans un bois près de Clermont-Ferrand.

La personnalité "caméléon" de Cécile Bourgeon

Les débats n'ont pas permis de démêler le vrai du faux dans les dires de Cécile Bourgeon, 30 ans, et Berkane Makhlouf, 36 ans, ni de déterminer la responsabilité de chacun dans la mort de l'enfant de cinq ans. Au début de l'affaire, tous deux avaient fait croire pendant des mois à un enlèvement.

Même les experts ont rendu les armes: "je mets au défi quiconque de comprendre la vérité de Cécile Bourgeon", a déclaré devant la cour la psychologue Hélène Dubost, perplexe face à cette personnalité "caméléon".

La mère acquittée en première instance

En première instance en 2016, devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme, la jeune femme avait été acquittée des faits criminels - les coups fatals à Fiona - et condamnée à cinq ans de prison pour avoir menti à son sujet. Son ex-compagnon avait écopé de 20 ans de réclusion pour l'ensemble des faits.

Mais au fil de ce procès en appel, recommencé le 29 janvier après une audience avortée en octobre, l'image de cette mère toxicomane qui n'était pas intervenue après avoir constaté des traces de coups sur sa fille, s'est écornée.

C.V. avec Amélie Rosique et AFP