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Police-Justice

Affaire de viol au "36": les avocats des policiers acquittés s'indignent de la contestation

L'entrée du 36, Quai des Orfèvres le 30 juin 2017.

L'entrée du 36, Quai des Orfèvres le 30 juin 2017. - Martin Bureau

Dans un communiqué publié ce jeudi, les avocats des deux policiers acquittés dans l'affaire du "36 quai des Orfèvres" déplorent "une polémique" concernant le verdict du procès.

Depuis l'acquittement des deux policiers dans l'affaire dite du "36 quai des Orfèvres", une centaine de militantes féministes ont signé une tribune intitulée "France, terre d'impunité du viol?", que les avocats des innocentés dénoncent comme une "négation de démocratie", selon un communiqué publié ce jeudi.

Le verdict a été "rendu au nom du Peuple Français" et "s'impose à tous", ont rappelé les quatre avocats des policiers, Anne-Laure Compoint, Pauline Baudu-Armand, Thierry Herzog et Pascal-Pierre Garbarini.

Le verdict "s'impose à tous"

La "lettre ouverte" publiée mardi par Le Parisien, notamment signée par la journaliste Alice Coffin, l'autrice de BD Pénélope Bagieu, l'avocate Caroline Mecary, la députée LFI Clémentine Autain et de nombreux collectifs féministes, estime que le procès a été "celui de la victime", Emily Spanton, et qu'elle n'a pas "été protégée".

"Quand on obtient un procès (pour viol, ndlr), on finit par être la 'menteuse', la 'nymphomane', la coupable", affirme le texte.

Les deux policiers innocentés, Nicolas Redouane et Antoine Quirin, avaient d'abord bénéficié d'un non-lieu avant d'être renvoyés devant les assises de Paris et condamnés à sept ans de prison en 2019. Ayant fait appel, ils ont été rejugés en 2022 et acquittés par la cour d'assises du Val-de-Marne.

"Nous relevons qu'aucune des signataires" de la tribune "n'a eu connaissance du dossier et n'a pas davantage assisté aux débats (...) ce qui interroge sur le bien-fondé de cette polémique", s'agacent les conseils des deux policiers.

Par A.G avec AFP