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Police-Justice

Procès du 13-Novembre: des accusés, dont Abdeslam, de nouveau absents de l'audience

Mohamed Amri, Mohamed Abrini et Salah Abdeslam dans le box des accusés de la cour d'assises spéciale de Paris le 14 septembre 2021.

Mohamed Amri, Mohamed Abrini et Salah Abdeslam dans le box des accusés de la cour d'assises spéciale de Paris le 14 septembre 2021. - Benoit Peyrucq

Depuis jeudi, plusieurs accusés refusent de se rendre à l'audience pour contester l'anonymat des policiers belges pendant le procès.

Cinq accusés au procès des attentats du 13 novembre 2015, dont Salah Abdeslam, ont refusé ce vendredi de comparaître à l'audience, qui a repris sans eux. Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Sofien Ayari et Osama Krayem avaient déjà refusé de prendre place dans le box jeudi pour contester l'absence physique à la barre et l'anonymisation d'enquêteurs belges appelés à témoigner au procès. Ils ont été rejoints ce vendredi dans leur mouvement de protestation par un cinquième accusé, Mohamed Bakkali.

Le premier des trois enquêteurs belges à intervenir ce vendredi doit évoquer le séjour en Syrie du frère de Salah Abdeslam, Brahim, mort au Comptoir Voltaire dans le 11e arrondissement de Paris après y avoir déclenché sa ceinture explosive le 13 novembre 2015, et son parcours jusqu'à fin août 2015.

Témoignages anonymisés

Les enquêteurs belges ont obtenu de pouvoir témoigner en visioconférence depuis Bruxelles de façon anonyme après une requête en ce sens des autorités judiciaires belges.

Dans un courrier daté du 15 novembre, le procureur fédéral de Belgique Frédéric Van Leeuw estimait que l'absence d'anonymisation des enquêteurs belges présentait "un réel problème juridique". Il ajoutait qu'en vertu de la législation de son pays, il pouvait refuser de faire droit à la demande d'audition des enquêteurs cités comme témoins ou n'y faire droit "qu'à condition que l'identité des policiers antiterroristes belges ne soit pas publiquement révélée".

AL avec AFP