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Police-Justice

Procès dit du Carlton: jugement mis en délibéré au 12 juin à 11 heures

Dominique Strauss-Kahn au procès du Carlton de Lille.

Dominique Strauss-Kahn au procès du Carlton de Lille. - François Lo Presti - AFP

Dominique Strauss-Kahn et les treize autres prévenus seront fixés sur leur sort le 12 juin prochain, comme en a décidé le tribunal correctionnel de Lille où se sont tenues trois semaines d'un procès très médiatisé.

Dans le procès dit du Carlton de Lille, le jugement a été mis en délibéré pour le 12 juin à 11 heures. L'annonce a été faite par le correctionnel de Lille à l'issue de trois semaines d'un procès très médiatisé et dans lequel le parquet a requis la relaxe pour le plus connu des 14 prévenus, Dominique Strauss-Kahn.

"Durant ces audiences, c'est la première fois dans la procédure que j'ai pu m'exprimer et que j'ai eu le sentiment d'être écouté. Je vous en remercie", a déclaré l'ancien patron du FMI, lors de la dernière prise de parole qui lui était accordée.

"S'attacher au droit et pas à la morale"

Le procès s'était ouvert le 2 février. Les débats et confrontations ont duré deux semaines, tandis que la troisième et dernière semaine a été consacrée aux plaidoiries d'avocats et aux réquisitions.

Le président Bernard Lemaire, qui avait demandé en début de procès de s'attacher au droit, et pas à la morale, a remercié l'ensemble des intervenants pour "le climat serein" qui a présidé.

Mardi, le procureur Frédéric Fèvre avait requis la relaxe "pure et simple" pour l'ancien directeur général du FMI. Dominique Strauss-Kahn a toujours nié être l'instigateur des soirées libertines et avoir été au courant de la profession des prostituées qui y participaient.

Des peines pouvant aller au maximum jusqu'à 10 ans de prison

Au total, treize prévenus ont répondu du chef de proxénétisme aggravé en réunion, pour lequel ils risquent en théorie jusqu'à 10 ans de prison et 1,5 million d'euros d'amende. Un quatorzième était uniquement poursuivi pour complicité d'escroquerie.

Dès lundi, la quasi-totalité des parties civiles avaient renoncé à obtenir des dédommagements auprès de DSK.

Depuis mercredi, les avocats de la défense se sont succédé à la barre, mettant en pièce une instruction qu'ils estiment orientée et à charge, basée sur des témoignages, des impressions, des présomptions, voire du moralisme, plus que sur des faits établis. Ils se sont également attachés à démontrer que les prévenus qu'ils défendent n'étaient en rien des proxénètes, mais de simples clients, ce qui n'est pas répréhensible selon la loi française.

D. N. avec AFP