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Police-Justice

Procès d'un homme accusé de viol sur des handicapés mentaux

La cour d'assises du Var juge à partir de lundi Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse poursuivi pour le viol de trois de ses pensionnaires trisomiques, deux hommes et une femme. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

La cour d'assises du Var juge à partir de lundi Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse poursuivi pour le viol de trois de ses pensionnaires trisomiques, deux hommes et une femme. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

NICE (Reuters) - La cour d'assises du Var juge à partir de lundi Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse poursuivi pour le viol de...

NICE (Reuters) - La cour d'assises du Var juge à partir de lundi Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse poursuivi pour le viol de trois de ses pensionnaires trisomiques, deux hommes et une femme.

Ancien ingénieur de l'armement, ex-colonel et catholique fervent, Louis Rolland, a adopté dans les années 1990 deux enfants trisomiques avant de créer la communauté de Nazareth dans le village de Villecroze (Var).

Il a d'abord bénéficié de nombreux soutiens au sein de l'évêché, du département et des familles de handicapés soulagées de pouvoir lui confier des jeunes souffrant de retard mental.

Mais en 1996, un groupe de parents de pensionnaires a porté plainte contre les époux Rolland pour "abus sexuels, dérives sectaires, chantage affectif, violences, privation de liberté, séparation imposée avec les familles, pratiques éducatives douteuses et maltraitance alimentaire", notamment.

Le couple nie toutes les accusations et se défend en parlant de "règlement de comptes".

En 2001, l'évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey a suspendu les activités de la communauté de Villecroze "à titre conservatoire et jusqu'à ce que la justice fasse l'entière lumière sur cette affaire".

Après une instruction de près de dix ans, le procès de Louis Rolland, 70 ans, est prévu pour durer trois jours jusqu'à mercredi.

L'accusé, qui comparaîtra libre, n'a pas effectué un jour de détention depuis que l'affaire a éclaté. Il sera face à trois familles de pensionnaires parties civiles.

Pierre Thébault, édité par Yves Clarisse