Prison ferme requise pour fausse alerte à la bombe

PARIS (Reuters) - Une peine de deux ans de prison dont un ferme a été requise par l'accusation mercredi au tribunal de Paris contre un homme poursuivi pour deux fausses alertes à la bombe à la gare Saint-Lazare.

Le tribunal correctionnel devait rendre son jugement tard dans la soirée. Le suspect de 53 ans, arrêté lundi dans un foyer de Meudon (Hauts-de-Seine), a reconnu avoir déclenché les fausses alertes les 30 septembre et 1er octobre.

Il a déclaré avoir agi sous l'emprise de l'alcool.

Il a téléphoné d'une cabine dans les sous-sols de la gare et a été confondu notamment par des images de vidéosurveillance.

Ces dernières semaines, les fausses alertes à la bombe se multiplient à Paris. La Tour Eiffel a été évacuée à deux reprises.

Selon la préfecture de police de Paris, 10 appels d'urgence sont reçus par jour depuis le 17 septembre - date à laquelle les autorités ont fait part d'une menace plus précise - par le service de déminage.

En août, ces services étaient appelés quatre fois par jour, précise-t-elle dans un communiqué. Le délai moyen d'intervention, notamment avec un robot démineur, est d'environ six minutes.

La France a décidé dimanche de maintenir au niveau rouge son état d'alerte sur la menace terroriste après une mise en garde américaine sur un risque d'attentats d'Al Qaïda ou de groupes affiliés en Europe.

Thierry Lévêque, avec Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse