Prison ferme pour sept policiers jugés pour violence et mensonge
Le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a en outre ordonné l'inscription au casier judiciaire pour cinq d'entre eux de la sanction, ce qui entrainerait une radiation automatique de la police si le jugement était confirmé.
Les policiers, qui ne sont pas écroués dans l'attente d'un possible appel, étaient accusés d'avoir imputé les blessures d'un de leurs collègues à une tierce personne qu'ils poursuivaient. Ces blessures résultaient en fait d'une collision avec une autre voiture de police.
Les policiers auraient de plus frappé un homme à terre et relaté une fausse version concertée de l'épisode en rédigeant un faux procès-verbal.
L'audience de ce procès le mois dernier avait provoqué un incident, les syndicats de police élevant de vives protestations contre le réquisitoire d'un magistrat du parquet où il avait comparé les policiers à la Gestapo.
Une enquête administrative a été ouverte sur les propos prêtés à ce magistrat à l'audience, en vue d'éventuelles poursuites disciplinaires du procureur devant le Conseil supérieur de la magistrature. Le tribunal est allé au-delà des réquisitions de ce procureur qui avait demandé des peines de trois à six mois de prison avec sursis.
Thierry Lévêque, avec Nicolas Bertin, édité par Gilles Trequesser