Précédent drame à Port-Royal : "ils ne trouvaient plus le cœur du bébé"

L'avocate d'une jeune femme, dont le bébé était mort in utero à la maternité de Port-Royal à Paris en 2011, a annoncé lundi le dépôt "dans les jours qui viennent" d'une nouvelle plainte pour "homicide involontaire". BFTMV a recueilli le témoignage de la jeune femme.

"Ça a été très dur pour moi", explique lundi à BFMTV Yamina,
dont le bébé est mort in utero à la maternité de Port-Royal à Paris en 2011. Son avocate a annoncé lundi le dépôt "dans les jours qui viennent" d'une nouvelle plainte pour "homicide involontaire".

Cette annonce intervient au lendemain de l'ouverture d'une triple enquête (médicale, administrative et judiciaire) sur la mort in utero d'un bébé il y a quelques jours dans cette maternité, décès imputé par les parents à la saturation de l'établissement.

Le drame qu'a vécu Yamina en 2011 possède une ressemblance troublante avec celui de la semaine dernière.

L'équipe médicale injoignable

"La sage-femme a réfléchi, elle n'a pas réussi à joindre au téléphone l'équipe médicale, l'équipe du bloc. Elle m'a dit, tant pis, ils ne répondent pas. De toute façon, on peut aller jusqu'à neuf mois et cinq jour, je vous mets à neuf mois et quatre jours", raconte à BFMTV Yamina. Le lendemain, le 25 novembre 2011, son bébé était mort.

La jeune femme se souvient que les médecins lors du monitoring "ne trouvaient plus le cœur du bébé". Face à l'absence de battements cardiaques, ils sont allés chercher du matériel pour réaliser une échographie et ont mis "plusieurs minutes à trouver un prise qui fonctionne".

Pourquoi ne pas avoir déposé plainte à l'époque ? Yamina explique qu'alors, elle n'avait pas eu la force, mais qu'elle souhaite aujourd'hui le faire pour "ne plus laisser passer de pareilles choses".