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Police-Justice

  Poursuivie car son compagnon servait quelques bières, "Mamie bistrot" relaxée

Un bar, image d'illustration.

Un bar, image d'illustration. - Philippe Huguen - AFP

Poursuivie après une visite des contrôleurs de l'URSAFF qui assimilaient l'aide de son concubin derrière le comptoir à du travail dissimulé, la gérante d'un bar-brasserie du Pas-de-Calais a été relaxée par la cour d’appel de Douai.

Poursuivie pour travail dissimulé parce qu'il était arrivé à son compagnon de passer derrière le comptoir pour servir quelques bières, Annie Jakubowski, la gérante d’un bar-brasserie de Vitry-en-Artois (Pas-de-Calais), près d'Arras, a été relaxée mardi par la cour d’appel de Douai, rapporte La Voix du Nord

Cette femme de 66 ans, que le quotidien régional surnomme "Mamie Bistrot", avait été épinglée par l'URSSAF après une visite d'inspecteurs dans l'établissement en août 2013, à la suite d'une dénonciation. Ils avaient jugé que l'aide de son compagnon, 70 ans, correspondait à du travail dissimulé et réclamaient 4.000 euros. 

"Soulagement"

En première instance, en février 2015, la substitut du procureur avait soutenu qu'un emploi était "durablement pourvu" par le septuagénaire et avait requis 800 euros d’amende. Mais "Mamie Bistrot" avait été relaxée de travail dissimulé et de non-déclaration préalable à l’embauche par le tribunal d’Arras, estimant que le rapport de l’inspection du travail ne suffisait pas pour la condamner. Les deux heures de travail quotidiennes qu’on imputait à son concubin n’avaient d'ailleurs pas pu être prouvées, explique le quotidien régional. Le parquet avait fait appel.

"Mamie Bistrot" est donc revenue donner sa version des faits devant la cour d’appel de Douai, le 23 février. "Il me donnait un coup de main de temps en temps, sinon je m’en occupe toute seule", a-t-elle dit. Cette fois, 600 euros d’amende avec sursis avaient été requis, mais Annie Jakubowski a donc une nouvelle fois été relaxée. Une bonne nouvelle pour la gérante.

"C’est un soulagement", a commenté Annie Jakubowski auprès de La Voix du Nord. On ne pense qu’à ça depuis que l’affaire a démarré. (...) Depuis, je travaille complètement seule, même si ça ne concernait que quelques clients à servir dans les coups de bourre. Il m’arrive maintenant de refuser des clients." 

V.R.