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Police-Justice

Poursuite du débat sur les Roms

Démantèlement d'un camp de Roms à Villeneuve d'Ascq, dans le Nord. L'opposition dénonce le laxisme de la politique du gouvernement sur les Roms tandis que la ministre du Logement, Cécile Duflot, réclame une "politique d'avenir" pour cette communauté, avan

Démantèlement d'un camp de Roms à Villeneuve d'Ascq, dans le Nord. L'opposition dénonce le laxisme de la politique du gouvernement sur les Roms tandis que la ministre du Logement, Cécile Duflot, réclame une "politique d'avenir" pour cette communauté, avan - -

PARIS (Reuters) - L'opposition dénonce le laxisme de la politique du gouvernement sur les Roms tandis que la ministre du Logement, Cécile Duflot,...

PARIS (Reuters) - L'opposition dénonce le laxisme de la politique du gouvernement sur les Roms tandis que la ministre du Logement, Cécile Duflot, réclame une "politique d'avenir" pour cette communauté, avant une réunion interministérielle sur le sujet mercredi prochain.

Plusieurs campements illicites de Roms ont été démantelés ces derniers jours en banlieue de Lyon, Lille et Paris. Les reconduites à la frontière ont repris, suscitant la colère des associations et d'une partie de la gauche et poussant la Commission européenne à placer Paris sous surveillance.

"Il ne s'agit pas de nier les problèmes", déclare à ce sujet le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, selon des propos rapportés vendredi par Le Dauphiné Libéré.

Dans une tribune publiée dans Libération, Cécile Duflot, écrit qu'une "une politique durable, humaine, efficace et exemplaire reste à construire" et rappelle "l'engagement du candidat François Hollande 'Pas de démantèlement sans solutions alternatives'".

"Il est inconcevable qu'en France, quelques milliers d'êtres humains venant de Roumanie et de Bulgarie vivent dans des conditions insalubres", estime Cécile Duflot, qui appelle de ses voeux "une politique d'avenir pour les Roms en France".

Sous le feu des critiques, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a assuré cette semaine que la politique menée par le gouvernement socialiste à l'égard des Roms de Roumanie et de Bulgarie n'avait "rien à voir" avec celle menée par Nicolas Sarkozy lors du précédent quinquennat.

"Manuel Valls applique les décisions de justice. C'est quand même un minimum pour un ministre de la République", a commenté vendredi sur RMC et BFM-TV l'ancien ministre de l'Intérieur UMP Brice Hortefeux.

Ce proche de Nicolas Sarkozy a par ailleurs dénoncé les réserves de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, sur les choix du ministère de l'Intérieur. "Nous arrivons à cette situation inouïe dans laquelle la ministre de la Justice refuse d'approuver l'exécution d'une décision de justice", a-t-il dit.

L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé sur France Info qu'en matière de lutte contre l'insécurité, "sur le fond, la gauche est restée laxiste, sauf qu'elle n'ose plus le dire".

Lors de la réunion de mercredi prochain, qui devrait être présidée par le Premier ministre, la question de la levée des mesures qui limitent leur accès au travail pourrait être évoquée, selon Manuel Valls.

Il s'agit là de la principale revendication des 15.000 à 20.000 Roms étrangers installés en France, essentiellement de Bulgarie et de Roumanie, qui disent que sans travail intégration, scolarisation et accès au logement sont impossibles.

La France fait partie de la demi-douzaine de pays européens qui n'ont pas encore levé les restrictions en la matière.

Elizabeth Pineau, édité par Patrick Vignal