BFMTV
Police-Justice

Poursuite des démantèlements de camps de Roms

DEUX CAMPS DE ROMS ÉVACUÉS À STAINS, EN SEINE-SAINT-DENIS

DEUX CAMPS DE ROMS ÉVACUÉS À STAINS, EN SEINE-SAINT-DENIS - -

PARIS (Reuters) - Deux nouveaux camps de Roms où vivaient environ 500 personnes ont été évacués mercredi à Stains, en Seine-Saint-Denis, a-t-on...

PARIS (Reuters) - Deux nouveaux camps de Roms où vivaient environ 500 personnes ont été évacués mercredi à Stains, en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris auprès de la municipalité.

Des baraques de planches et de tôles avaient été édifiées sur un terrain en situation d'insalubrité importante et appartenant à une collectivité, en rénovation urbaine.

Les associations et une partie de la gauche ont protesté contre une série de démantèlements et d'expulsions au cours de l'été.

Le gouvernement a répondu qu'il continuerait à appliquer les décisions de justice de démantèlements, tout en promettant une "réponse globale" pour les familles délogées. Il a ainsi décidé la semaine dernière de faciliter l'accès au travail des Roms.

Dans un communiqué, Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, et Michel Beaumale, maire de Stains, appellent à la mise en place de "solutions durables et dignes" pour les populations de Roms.

"Nous demandons que la réunion interministérielle qui s'est tenue, il y a maintenant une semaine, soit suivie très rapidement de mesures concrètes", écrivent-ils.

Les élus estiment que les expulsions sans solution durable "précarisent encore un peu plus les familles qui se réinstallent par nécessité à quelques centaines de mètres ou kilomètres des précédentes".

Mardi, un camp où habitaient une centaine de Roms a été évacué dans le calme à Saint-Priest (Rhône). Les 114 personnes recensées par les forces de l'ordre ont quitté les lieux et les habitations ont été détruites.

La veille, un autre campement avait été démantelé à Evry, ville dont le ministre de l'Intérieur Manuel Valls était le maire.

Des associations ont estimé que cette évacuation était illégale car elle n'était pas la conséquence d'une décision de justice.

"La situation sanitaire et de sécurité nécessitait l'évacuation à Evry", s'est justifié Manuel Valls sur Europe 1.

"Je ne peux pas supporter, en tant que ministre de l'Intérieur, en tant que citoyen, en tant qu'homme de gauche, qu'il y ait des bidonvilles dans lesquelles des hommes vivent dans des conditions insupportables", a-t-il ajouté.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse