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Police-Justice

Pourquoi Coca-Cola a fait volte-face

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Contrairement à ce qu’avait annoncé Coca-Cola, pour protester contre la taxe sur les sodas, le groupe américain ne suspend pas ses investissements pour l'usine de Pennes-Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône. Une simple « erreur de communication », explique son PDG Europe.

Le géant américain renonce à suspendre l'investissement de 17 millions d'euros prévus pour moderniser la production de canettes à l'usine de Pennes-Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône. Annonce faite ce jeudi soir par le PDG Europe de Coca-Cola, Hubert Patricot.
Plus tôt dans la journée, Coca-Cola France avait annoncé sa décision de suspendre son investissement pour protester contre la taxe sur les sodas décidée par le gouvernement pour lutter contre l’obésité et qui doit rapporter 120 millions d'euros à l'État pour l'aider à combler sa dette.

Comment expliquer ce revirement ?

Officiellement, c'est une simple erreur de communication affirme le patron européen du groupe, une erreur due selon lui à la vive émotion ressentie au sein de l’entreprise après l’annonce de la taxation des sodas et donc de la célèbre boisson.
Mais comment ne pas voir dans cette reculade, un bras de fer en partie perdu par Coca. Car hier dans l'après-midi , le ministre de la Santé Xavier Bertrand, ulcéré par la décision de l’entreprise, décroche son téléphone et appelle le patron français de l’entreprise pour lui passer un savon : Le gouvernement est sidéré par votre décision incompréhensible, lui dit-il. Hubert Patricot, le big boss européen, prend alors la main et affirme que Coca cola continuera d'investir en France. Mais, car il y a un mais, Coca continue de dénoncer cette taxe stigmatisante.

La Rédaction, avec Christophe Bordet