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Police-Justice

"Pourquoi cette injustice?": la colère de la mère de l'adolescent blessé par un tir de LBD à Strasbourg

La maman du garçon blessé examine désormais de possibles voies de recours

La maman du garçon blessé examine désormais de possibles voies de recours - Nicolas Tucat - AFP

Son fils Lilian avait été gravement blessé par un tir de LBD en marge d'une mobilisation des gilets jaunes. Mais sa plainte pour "blessures involontaires" a été classée sans suite.

C'était le 12 janvier dernier, dans les environs de la gare de Strasbourg, en marge d'un rassemblement des gilets jaunes. Lilian, un adolescent de 15 ans qui sortait à ce moment là d'un commerce et qui ne participait pas à la manifestation, avait été grièvement blessé au visage par un tir de lanceur de balle de défense (LBD)

Le garçon avait eu la mâchoire brisée et avait dû porter des broches pendant plusieurs semaines. Flaure Diessé, sa mère, avait alors porté plainte pour "blessures involontaires". Mais mercredi 7 novembre, cette dernière a été classée sans suite.

Le parquet de Strasbourg a justifié cette décision en expliquant que l'enquête de police menée n'avais pas permis d'identifier le policier à l'origine du tir de LBD. "Je suis en colère, je suis révoltée, je suis triste. Parce que mon fils il mérite pas ça!", a déploré au micro de BFMTV la mère de Lilian, qui juge la situation invraisemblable.

"Pourquoi cette injustice? (...) On n'arrive pas à identifier qui c'est! Par contre, quand il y a une masse de casseurs, là, on va identifier", s'insurge Flaure Diessé. "Et dans la seconde qui suit, ils sont condamnés! C'est quoi le problème?"

"Qu'il vienne me voir!"

Gravement marqué par l'événement, Lilian a aujourd'hui quitté Strasbourg pour aller vivre dans un internat en Bretagne. Désemparée, sa mère s'adresse directement au policier qui lui a brisé la mâchoire.

"Qu'il pose son arme, qu'il vienne me voir! Qu'il me regarde en face et qu'il me dise pourquoi il a tiré sur mon fils. Je sais que ce n'est peut-être pas volontaire, mais la moindre des choses, c'est au moins de reconnaître!"

La maman réfléchit désormais à de possible recours judiciaires.

Kevin Drouant et Maxime Brandstaetter, avec Juliette Mitoyen